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Munich : Folklore contemporain sur tous les tableaux

Le folklore lui colle à la peau et ce n’est pas qu’un tableau. Alors que l’Oktoberfest promet une enivrante édition 2010 pour son 200e anniversaire, les bières munichoises coulent à flot en toutes saisons. Et l’on trinque volontiers ! Sous les arcades de l’immense Hofbraühaus, l’ambiance est aux flonflons tumultueux, grossis tant par les buveurs de passage que les habitués qui ont leur choppe attitrée ; sous les marronniers de l’Englishergarten, la bière de mars donne envie de vouloir s’attarder jusqu’à l’été, quand les lacs et les montagnes environnantes invitent à d’autres bulles. Sur le marché des Victuailles, il n’est pas rare des de croiser des gastronomes en culottes courtes, types XXL, gansés du cuir des Lederhosen. « Manger et boire profitent autant au corps qu’à l’âme », titille un adage bavarois ? Jarrets de veau grillés, Weibwurst accompagnée de moutarde sucrée ou Knödel modelés pour tous les goûts, les spécialités locales contribuent à la réputation du traiteur Dallmayr, véritable Fauchon bavarois…

Crédit Photo : 46137

Mais s’arrêter à cette peinture relèverait du cliché. Vieille dame de 850 ans, Munich la traditionnelle s’est régulièrement acoquinée avec la modernité, s’inspirant allègrement de la dolce vita transalpine. Au point que la dynastie des Wittelsbach, influents pendant tout le second millénaire bien que fidèles catholiques dans un empire majoritairement protestants, imposèrent leur ville comme la « Rome allemande ». Au gré du mécénat des princes qui la gouvernent, le joyau baroque prend des couleurs ; fréquentée par Kandinsky, Wedekind ou Thomas Mann, elle deviendra une scène aussi alternative que Berlin jusqu’en 1914 ! Puis Munich, fer de lance du mouvement nazi, devient la ville du putsch raté de 1923, de l’exposition d’art dégénéré de 1937, des accords tristement fameux de 1938… Détruite pour plus de moitié pendant la seconde guerre mondiale, elle affiche aujourd’hui un patrimoine reconstruit, terrain d’élection d’audaces architecturales et culturelles jusque sur les fonts baptismaux de la famille royale. Dans sa manufacture de porcelaine, le château de Nymphenburg n’hésite pas à solliciter des créateurs aussi jeunes qu’internationaux pour perpétuer ce savoir-faire artisanal, sauvegardé depuis 260 ans ; tout en galeries et jardins, l’ancienne résidence royale a même vu éclore dans ses ateliers une collection dédiée à la Mini, dans son concept revu et corrigé par BMW !

Crédit Photo : Werner Kunz

Féru de design, le constructeur a mis le turbo pour partager ses fulgurances automobiles au public. Depuis 2007, elles font leur show dans un bâtiment digne du Guggenheim, sous un toit photovoltaïque où voisinent musée, halls d’exposition et site industriel. A quelques tours de roue, c’est l’Arena Allianz qui souffle les visiteurs les moins sportifs : inauguré en mai 2005, le stade où joue le Bayern de Munich est rehaussé d’une membrane qui gonfle ses losanges, colorant sa façade des couleurs de l’équipe qu’elle accueille. Autres jeux, autre style : les suisses Herzog et Meuron marquent des buts en ligne droite dans le centre commercial qu’ils ont conçu dans le centre ville, les Fünf Hoffe (Cinq Cours) étant devenus un terrain de shopping incontournable.

Crédit Photo : Digital Cat

Quelques façades néoclassiques plus loin, l’architecture contemporaine invite à des actions de grâce jusque dans les lieux de culte. Au cœur de Munich, le musée de la ville regarde désormais dans les yeux le centre juif de St Jakob Platz, étoilé d’une sublime synagogue. Enfin, les historiques Pinakothek, labellisées ancienne (alte) et nouvelle (neue), s’enorgueillissent d’une sœur moderne. Spectaculaire rotonde de béton brute, peinture, architecture, art graphique et design composent une collection aussi iconoclaste que sublime. Dernier éclat sur cette scène, le musée Brandhorst éblouit dès sa façade. Contrastant avec ces 36 000 briquettes en céramique multicolore, l’intérieur lissé de béton et bois clair laisse le feu de la rampe aux toiles de Cy Twombly, Nady Warhol ou encore Jean-Michel Basquiat.

Crédit Photo : svenwerk

Pratique

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Repérages

  • En France, office allemand du tourisme : www.allemagne-tourisme.com,  tél. 01 40 20 01 88 ; sur place, office de tourisme de Munich : www.muenchen.de (version en français), tél. +49 (0) 89-23 39 65 00.
  • Guides de poche : Top 10 Munich (Hachette Tourisme, 2009), Cartoville Munich (Gallimard, 2007), City Guide Munich (Phaidon/Wallpaper).

Y aller

Hub de Lufthansa pour tout le sud de l’Allemagne, l’aéroport de Munich est ralliée en vols directs depuis Paris, Lyon, Marseille, Mulhouse, Nice et Marseille ; aller-retour à partir de 99 € : www.lufthansa.com.  Voir aussi Air France : www.airfrance.fr

Photos de présentation : MrTopf

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