En arrivant de la gare TGV Belfort-Montbéliard, la première ville suisse est Porrentruy. Une petite cité étonnante. A peine 6 700 habitants, et offrir un aussi riche patrimoine ! Son centre est parsemé d’élégants édifices : hôtels particuliers et riches demeures, collèges et jusqu’à un magnifique hôtel-Dieu, sans doute l’un des plus beaux anciens hôpitaux de Suisse.
D’immenses armoiries sur les murs du château
Sous forme de rebus, l’explication se trouve sur l’un des murs du grand château qui, du haut de sa colline, veille sur la cité. D’immenses armoiries sont peintes en façade de l’un de ces imposants bâtiments, une grosse tour ventrue du début du XVIIe. Ce sont celles de la famille Blarer de Wartensee, le nom du plus prestigieux des princes-évêques ayant élu domicile en ces lieux. Car de 1527 jusqu’à la Révolution française, Porrentruy fut le siège de l’évêché de Bâle. Durant cette période, et plus particulièrement sous l’ère de Blarer, à la fin du XVIe siècle, Porrentruy connut un essor spectaculaire. Aujourd’hui il fait bon se promener dans ses rues en pente douce, en admirant entre deux monuments là un linteau de porte sculpté, là une belle fontaine.
A quelques kilomètres de là , Sainte-Ursanne exerce la même séduction. Le charme agit déjà devant le long et étroit pont de pierre qui mène à ce gros bourg médiéval. Les maisons se serrent au bord de la rivière, le Doubs, où frétillent truites et barbeaux. Elles font un rempart à la basilique romane du XIIe, avec son remarquable cloitre, qui trône en leur milieu. Alentour, ce sont des galeries de peinture ou de curiosités sur lesquelles flotte un parfum de bohème, l’un ou l’autre restaurant –aux spécialités de truites bien sûr.
Les méandres du Doubs
Dans cette région tranquille, au cœur du futur parc naturel du Doubs, la nature est apaisante. Pour s’en convaincre, il suffit de faire une promenade à vélo dans les environs. Ou, plus original, en canoë, au départ de la maison du tourisme. On remonte ou on descend le cours de la rivière, en général bien placide. En famille, on participera à une sympathique course au trésor : il s’agit de résoudre quelques énigmes, trouvées dans des coffres immergés, tout en découvrant les méandres du Doubs. Mais il y aussi le tir à l’arc, le swin golf. Les plus sportifs s’essaieront au VTT, voire au parapente.
Delémont, la grande ville suivante, abrite –entre autres– une entreprise dont la production est connue dans le monde entier. Qui ne connaît le couteau rouge à croix blanche, le célèbre couteau suisse ? Tout un symbole. Wenger le fabrique depuis plus d’un siècle. Dans son magasin d’usine est proposé l’essentiel des quelque 150 modèles –de 15 à 160 francs suisses– figurant au catalogue.
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Le savoureux « Tête de Moine »
Autre pilier de la tradition, le fromage « Tête de Moine ». Celui servi en fines lamelles, ces rosettes aussi décoratives dans l’assiette que savoureuses. Et qui remonte très, très loin dans l’histoire puisque la première mention de ce fleuron de la gastronomie date de l’an 1192 ! Il s’appelait alors fromage de Bellelay. C’est le nom de ce charmant village perdu dans la campagne jurassienne et de l’abbaye où les moines le fabriquaient. Les troupes napoléoniennes les en chasseront, mais le fromage perdure.
L’histoire en est contée dans un superbe bâtiment, l’ancienne grange de l’abbaye transformée en musée. Il s’y déguste aussi, même si le tête de moine n’y est plus produit. Aujourd’hui, quelque 300 fermiers de la région vont livrer leur lait à huit fromageries villageoises. Ce sont celles-là ainsi qu’un producteur fermier qui s’en chargent.
Joyau des temps modernes
Décidément gardien des traditions, le Jura est aussi le berceau de l’industrie horlogère. Les montres de prestige, dont le prix se chiffre souvent par dizaines de milliers d’euros, sont assemblées dans de discrètes manufactures. La plupart d’entre elles sont installées dans des villages, parfois posées en lisière de champ. C’est le cas de l’atelier Maurice Lacroix, à Seignelégier. Là s’affairent des mains expertes. Sous la loupe –voire sous le microscope – elles vérifient, posent, règlent la multitude de ces minuscules pièces assemblées en un joyau des temps modernes. Chaque montre nécessite l’équivalent d’un mois de travail !
Mais autour de ces usines à la campagne… c’est toujours la campagne. Et là , dans ce secteur des Franches-Montagnes –qui est aussi le pays des chevaux du même nom–, elle est très belle avec ses grands vallons.
Informations pratiques
- Jura Tourisme : www.juratourisme.ch
- Location de vélos et de canoës à Ste-Ursanne : www.maisondutourisme.ch
- Couteaux Wenger : www.wenger.ch
- Fromage « tête de moine » : www.tetedemoine.ch
Où dormir ?
Hôtel Cristal *** à Seignelégier, dans le centre de loisirs des Franches-Montagnes, face au parc hippique, avec spa et piscine : www.hotelcristal.ch
Excellent article et jolies photos qui donnent très envie de passer quelques jours dans cette superbe région, heureusement un peu moins méconnue depuis le passage du dernier Tour de France. J’aime aussi beaucoup la présentation de l’article consistant à entrecouper le texte de photos directement liées aux commentaires.