Le Pitztal est le toit du Tyrol autrichien. Cette vallée encore préservée offre les plus hauts domaines d’Autriche, ouverts de septembre à mai. C’est du grand ski que j’ai trouvé là. Dans un décor grandiose, avec un superbe glacier et des dizaines de sommets de plus de 3 000 m. J’ai aimé les pistes, et le freeride à côté des pistes, mais aussi l’ambiance de cette vallée.
Un panorama mirifique, l’un des plus beaux que j’ai eu l’occasion de contempler dans les Alpes. Au sommet du glacier du Pitztal, j’en ai eu le souffle coupé. Sur la plateforme qui domine l’élégante silhouette du Café 3 440 –3 440 comme l’altitude à laquelle il se trouve, ce qui en fait le plus haut d’Autriche– je peux admirer des dizaines de « 3 000 ».
Face à moi, la Wildspitze, 3 774 m, qui ferme la vallée. Et tout autour, à 360°, une succession d’autres magnifiques cimes enneigées que je ne me lasse pas d’admirer. La journée de ski commence bien !
La veille déjà, en arrivant dans cette vallée, je me suis dit que voilà un endroit bien sympa. Attachant et pas frimeur, avec un solide équilibre entre tradition, vie quotidienne et tourisme. De plus, le hasard aidant, j’ai eu une excellente entrée en matière en guise de présentation.
Les génies du Pitztal et autres esprits qui veillent sur les habitants
« Dans cette vallée, nous étions pauvres. Vraiment très pauvres. Et c’était il n’y pas si longtemps, nous l’étions encore quand j’étais enfant. » Or, Trudi n’est pas une vieille dame. L’accorte propriétaire d’hôtel est dans la force de l’âge. Elle connaît on ne peut mieux le Pitztal, cette superbe vallée du Tyrol autrichien. Trudi est née ici, a repris à son tour l’auberge que ses aïeuls ont créée il y a environ quatre siècles… « Voici seulement une trentaine d’années que les choses ont changé, poursuit-elle, avec l’apparition du tourisme. »
Trudi raconte tout cela chemin faisant, lors d’une sympathique promenade aux flambeaux qu’elle organise chaque semaine pour ses hôtes. En Autriche, et notamment au Tyrol où l’accueil est particulièrement chaleureux, on a pour le visiteur toutes sortes d’attentions touchantes. Et je dois dire que j’y suis sensible : encore un peu, et j’aurai l’impression de faire partie de la famille.
Elle fait faire le tour du propriétaire : la source qui donne son nom à l’endroit, puis un curieux et énorme caillou rond baptisé « rocher des sorcières » -la manière dont Trudi en parle me laisse croire que, tout comme ses parents, elle ne réfute pas l’existence de ces génies et autres esprits qui veillent sur les habitants de la vallée ! Enfin la belle chapelle, –construite au début du XVIIIe et toujours propriété de la famille– où, enfant, elle assistait à la messe chaque jour que Dieu fait. Toutes les contradictions du Pitztal…
Guère plus de vacanciers que d’habitants
Encaissée, longue d’une quarantaine de km, la vallée a des flancs escarpés où, à la belle saison, les agriculteurs sont rudes à la tâche A la différence de ses voisins, le Pitztal a découvert tardivement l’intérêt d’attirer les skieurs et autres amateurs de poudreuse. Sans non plus faire dans l’excès : au plus fort de la saison, il n’y a guère plus de vacanciers que d’habitants. Les immeubles sont rares; ce sont juste des chalets plus gros que les autres.
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J’ai été étonné d’apprendre que les toutes premières remontées mécaniques n’ont été créées qu’en 1984. L’avantage, c’est qu’à cette époque-là elles ont été installées avec discernement. D’ailleurs une partie du domaine skiable se trouve dans le parc naturel du Kaunergrat. Les équipements sont ultramodernes, car on continue d’investir. Ainsi, la majorité des télésièges est automatique, avec bulles de protection et sièges chauffants. Quand il fait mauvais, je trouve ça bien agréable d’y poser mon séant !
L’une des dernières réalisations, et non des moindres, est la Wildspitzbahn. Au sortir du Glacier Express, la liaison souterraine qui relie la vallée en 7 minutes, ce téléphérique mène au Café 3 440. Celui-là même auquel je n’ai pas pu résister dès la première matinée, avec sa belle toiture en alu aux formes harmonieuses. L’un dans l’autre, c’est-à-dire avec le restaurant panoramique, la dépense a tout de même été de l’ordre de 20 millions d’euros.
Les entrailles du glacier
Ce jour-là, il venait de neiger et j’y ai trouvé une poudreuse d’enfer. Comme sur tous les glaciers, les pistes ne sont pas spécialement raides. Pour autant, je n’ai pas boudé mon plaisir. D’autant qu’il y a du chemin, jusque tout en bas. Et quelques curiosités. Au passage, je me suis en effet arrêté pour voir de plus près les entrailles du glacier. Il y a en effet l’une ou l’autre grotte qui est accessible : c’est plutôt spectaculaire de contempler la glace vive d’aussi près. Ensuite, je m’en suis donné à cœur joie en hors piste. Pour ce qui est du free ride, il y a de quoi faire ici !
Presque à l’autre extrémité de la vallée, il y a un autre domaine skiable, le Hochzeiger. Moins haut, il est réputé plus familial. Mais j’y ai trouvé quelques pistes qui procurent de bonnes sensations. L’une a même un petit « mur » présentant une déclivité de 80%. C’est là aussi que j’ai trouvé la « Benni Raich », du nom du héros local qui s’est notamment illustré aux Jeux de 2006.
Dans le Pitztal, il n’y pas que le ski, bien sûr. J’y ai notamment fait mes premières armes sur une cascade de glace naturelle. Les amateurs n’ont que l’embarras du choix, puisqu’on en compte une bonne trentaine. Là, dans la gorge de la Taschach, j’ai beaucoup apprécié, comme tous les autres membres de notre petit groupe. Ensuite, nous sommes allés fêter ça, comme tous les soirs d’ailleurs, dans une « Kneipe ». Et des bistros sympas, ce n’est pas ce qui manque !
Informations pratiques
Office de tourisme : www.pitztal.com
Le Pitztal se situe à 60 km à l’ouest de Innsbruck, et à 240 km de Munich et de Zurich. La gare la plus proche est Imst, au débouché de la vallée.
Les forfaits de ski pour les enfants de moins de 10 ans sont gratuits.
Bonnes adresses
- Hôtel Stillebach (3*) à St-Leonhard, un hôtel bio à l’accueil particulièrement soigné
- Restaurant-bar-disco Hexenkessl (le chaudron de la sorcière) à St-Leonhard, l’endroit incontournable de la vallée qui s’en sort avec mention « bien » dans tous les compartiments du jeu : bonne table traditionnelle, bonne ambiance. Bref, c’est sympa à toute heure !