Météo oblige, c’est du port de Naples, desservi par de plus gros ferries, que nous larguons les amarres pour mettre le cap sur Capri. Plus contrariant, l’état de la mer fait barrage à la visite de la grotte bleue. Alexandre Dumas, notamment, se décrivit tellement ébloui qu’il poussa « involontairement un cri d’émerveillement » et s’avoua à court de mots. Quoique : « Imagine », écrit-il à son ami, « une caverne entièrement bleue, comme si Dieu s’était amusé à construire une tente avec des morceaux de firmament. »
Ce fantasme en bandoulière, c’est donc de haut que nous découvrirons la côte rocheuse. Mais pas question de prendre le funiculaire pour se hisser jusqu’à la célèbre Piazetta, la place où il faut être vu(e), au centre du village. Plantant barques acidulées et bagagistes à scooter sur le quai de Marina Grande, des traverses étroites grimpent dru entre des villas annoncées par des rhododendrons, encadrées de balustres en fer forgé, enfouies sous des bananiers, masquées par des caroubiers. « Attention », stoppe Barbara devant un arbuste dont les fleurs retombent en trompette. « Le datura est très toxique ; n’y touchez pas. »
Pas plus ne touchera-t-on aux vitrines qui scintillent sur la piazza Umberto 1, de son nom officiel : Prada, Trussardi ou Tod’s, les enseignes incarnent à la pelle la jet set qui concourt à la célébrité de l’île ! Si ce selon de thé mondain en plein air nous en met plein la vue, c’est surtout par son panorama sur le mont Solaro, où culmine Anacapri, le second village de l’île. Plus abordable, une gelaterai emporte les faveurs de tous, puis l’historique parfumerie Carthusia nous permet de rapporter quelques souvenirs parfumés aux essences locales.
Des fragances qui embaument les jardins d’Auguste, renouvelant les points de vue sur les falaises blanches de Capri. Côté gauche, les Faraglioni piquent l’horizon de leur trio rocheux, à 109 mètres de haut. Vertige des grandeurs, c’est la tête en bas que s’admire la route Krupp : construite par l’industriel allemand, une succession de virages en épingle à cheveux serpente jusqu’aux criques, où s’étalent les chaises longues l’été.
Voici quelques ressources pour organiser votre voyage :
- Trouvez vos guides de voyage sur Amazon, à la Fnac ou sur Cultura.
- Pour réservez vos hôtels, locations de vacances et gîtes, il y bien entendu Booking mais je vous invite aussi à découvrir GreenGo (hébergement responsable en France), Feelingo (hébergements durables en France, Espagne, Portugal, Italie et Grèce) et Abracadaroom (hébergement insolite en France)
- Comparez le prix des locations de voiture sur Rentalcars ou Autoeurope. Louez votre van/fourgon camping-car sur Yescapa (30 € de réduction avec le code FALLFORFUN22 si vous réservez en octobre).
- Comparez les vols avec Skyscanner ou Kayak
- Comparez le prix de vos déplacements en bus, train, ferry et avion avec omio
- Louez votre matériel photo chez Pixloc plutôt que de l’acheter
- Réservez une activité, une visite ou un billet coupe-file avec Civitatis ou Get Your Guide et votre activité d’aventure ou sportive avec Manawa.
- Vous recherchez une assurance et/ou une assistance ? J’utilise personnellement celle de Chapka Assurance.
- Envoyez une demande de devis à une agence de voyage locale francophone
Ce qui nous fait réaliser qu’il faut amorcer la descente si nous voulons piquer du nez une dernière fois. Tant pis pour la villa Jovis, dédiée par l’empereur Tibère à Jupiter. Adieu la villa San Michele, que l’écrivain et médecin Axel Munthe marqua de sa personnalité éclectique. Quitte à être romantique et d’avant-garde, autant opter pour les bains de mer en devançant la belle saison.