Nous sommes dans le subway new-yorkais et on évoque Harlem. Celui du Xxème siècle, des premières émeutes de mars 1935 aux épisodes de Starsky et Hutch avec en points communs, la présence d’une population noire importante en proie au chômage et à la pauvreté. On parle de ce Harlem qui faisait peur : celui de la drogue et de la délinquance. Tous les guides de voyage parlent d’un Harlem “renaissant”, en référence à “Harlem Renaissance”, un mouvement culturel qui marqua l’apogée du quartier dans les années 1920-1930. Nous nous interrogeons ! Wait and see… Ça tombe bien, c’est notre station de métro, cathedral pkwy, qui arrive.
Ecouter un Gospel ***
Aujourd’hui, c’est dimanche matin, jour du seigneur et du gospel afro-américain. Notre dévolu se jette sur la cathédrale Saint John Divine, la troisième basilique du monde de par sa taille : 183 mètres de longueur pour 44 mètres de largeur, avec un transept prévu de plus de 100 mètres. Des dimensions pharaoniques qui tirent vers la mégalomanie. Commencée en 1892, elle est d’ailleurs toujours en construction et ça risque de durer un bon moment. On pensait y écouter du gospel mais à notre arrivée, c’est une messe traditionnelle des plus classiques qui s’officie. On n’y reste donc pas longtemps et on par en quête d’une autre église pour écouter un bon gospel.
La First Corinthian baptist Church n’est pas très éloignée. Située à l’angle d’Adam Clayton Powell Jr boulevard et de la West 116th street, nous nous y rendons à pied. A son approche, la musique crache ses notes à travers l’édifice. Dieu serait-il sourd ?
De grands échaffaudages masquent l’entrée de l’Eglise. Nous hésitons à entrer, on nous invite à monter à l’étage. La musique devient de plus en plus assourdissante. On passe le pas d’une porte et entrons dans ce qui devait être un ancien théâtre. Et on se prend le gospel en pleine face. Le corps tendu, choqué par temps d’impact, nous restons quelques instants sans bouger au milieu du couloir jusqu’à ce qu’une personne de la communauté nous accompagne à nos sièges. Tel un boxeur après un uppercute, nous reprenons connaissance…
Les choristes chantent d’une seule voix, unie par la foi et l’altruisme. Le gospel ne s’écoute pas, il se vit. Il ne se regarde pas, il s’embrasse. Tout le monde chante, claque dans les mains, danse. En contrebas, une femme entre en transe. Les yeux fermés, elle laisse son corps se guider par le Gospel.
Voici quelques ressources pour organiser votre voyage :
- Trouvez vos guides de voyage sur Amazon, Ã la Fnac ou sur Cultura.
- Pour réservez vos hôtels, locations de vacances et gîtes, il y bien entendu Booking mais je vous invite aussi à découvrir GreenGo (hébergement responsable en France), Feelingo (hébergements durables en France, Espagne, Portugal, Italie et Grèce) et Abracadaroom (hébergement insolite en France)
- Comparez le prix des locations de voiture sur Rentalcars ou Autoeurope. Louez votre van/fourgon camping-car sur Yescapa (30 € de réduction avec le code FALLFORFUN22 si vous réservez en octobre).
- Comparez les vols avec Skyscanner ou Kayak
- Comparez le prix de vos déplacements en bus, train, ferry et avion avec omio
- Louez votre matériel photo chez Pixloc plutôt que de l’acheter
- Réservez une activité, une visite ou un billet coupe-file avec Civitatis ou Get Your Guide et votre activité d’aventure ou sportive avec Manawa.
- Vous recherchez une assurance et/ou une assistance ? J’utilise personnellement celle de Chapka Assurance.
- Envoyez une demande de devis à une agence de voyage locale francophone
Entre deux chants, le révérend Porter prêche contre Satan ; les fidèles lui répondent en criant. Et la transe collective repart de plus belle sur un nouveau Gospel. Réellement très impressionnant !
Harlem d’aujourd’hui **
A la sortie, déjeuner à l’Amy Ruth’s, restaurant réputé pour sa soul food. Ambiance décontractée et cuisine copieuse à défaut d’être gastronomique. Il faut dire que nous avions opté pour une gauffre salée accompagnée de frites. Etrange combinaison gastronomique !
L’après-midi, nous déambulons dans les grands axes d’Harlem : Lenox avenue (ou Malcom X) et Martin Luther King Jr Boulevard (ou 125th street).
Lenox avenue et ses rues perpendiculaires ont encore de belles maisons brownstones du XVIIIème siècle construites par les Hollandais. Avec leur façade en brique rouge et leur petit carré de jardin devant, elle ont un air de grande Europe déchue. Si certaines maisons sont en piteuses états, la plupart a été rénovée au grand dam des familles pauvres qui les habitaient et qui ne peuvent plus payer le loyer.
Les Eglises sont nombreuses et de confessions différentes : juive, protestante, adventiste, réformiste… Difficile de s’y repérer !
A l’angle de la 125th street, nous bifurquons vers l’Apollo Théâtre, haut lieu du jazz à Harlem. Les habitants sortent en famille, font les magasins (ouverts le dimanche), mangent un hot-dog ou promènent médor. Les gens sont gais, les visages rayonnent, pas une voix n’est étouffée. Le quartier est vivant !
Harlem se réhabilite, sort du chômage et de la délinquance et s’ouvre un nouvel avenir.