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3 spots nature au sud de la Costa Dorada et de la Costa Blanca

Pour ce voyage en Espagne, il fallait absolument sortir des sentiers battus. Trouver les endroits les plus natures qu’ils soient, tout en tenant compte de l’emplacement de notre location de villa en Espagne, du côté de la Coste Dorada. 

Nous avons trouvé 3 spots nature à explorer dans l’arrière-pays de la Costa Dorada et de la Costa Blanca. Présentation.

Forêt, ville et montagnes en arrière plan
« La ville aux Ponts ». Alcoy vue depuis la Via Verde. La ville est située entre les parcs naturels de Font Roja et de la Sierra Mariola

Le Vall de Aguar 

Les 6500 marches du PR-CV 147

Campell, Fleix et Benimaurell sont les trois communes du Vall de Aguar. Il s’agit d’un territoire situé dans l’arrière-pays montagneux d’Alicante. Ici, nous sommes à seulement 20 minutes de la côte ! 

Sur la route en lacets qui relie les trois villages et en direction de Benimaurell. Il faut laisser  la voiture à la sortie du village de Fleix pas loin de l’école maternelle. De là, marcher 5 petites minutes sur la route pour attraper le chemin PR-CV 147 qui descend sur la droite.  

Le chemin descend en zig-zag dans l’immense vallée.  Il y aurait 6500 marches sur ce sentier muletier. Je n’ai pas compté, mais c’est le chiffre avancé par Fernando notre guide. Je le crois volontiers ! Au bout du sentier, on atteint le lit de la rivière Girona.  Il faut encore suivre cette rivière en marchand sur des galets  pendant 15 minutes pour arriver à l’entrée du canyon Barrenc de l’Infern. Comptez 1h15 pour remonter par un autre chemin un peu plus loin qui amène sur Benimaurell, le village suivant.

D’autres petits villages sont clairsemés dans la vallée. Depuis celui de Tormo, il est aussi possible de descendre dans la vallée et d’atteindre aussi Barrenc de l’Infern. 

 Le Vall de Aguar non loin de côtes est vraiment une découverte à entreprendre pour se frotter à la nature de l’arrière-pays et être certain d’y trouver le calme quelque soit la saison. 

Village dans maquis
Le village de de Tormo, Marina Alta non loin du Barranc de l’Infern

Le Barrenc de l’Infern

Le Barrenc de l’Infern ou le “couloir de l’enfer” est à 30 minutes de Benissa là où se trouve notre premier hébergement. Nous y avons découvert un des endroits les plus sauvages et impressionnant qu’il soit dans l’arrière-pays de la Costa Blanca. 

C’est ici que nous avons envisagé de nous essayer au canyoning, ce sport typique de la montagne hors neige.  Si on n’est pas ou peu expérimenté, entreprendre le Barrenc de l’Infern doit obligatoirement se faire avec un guide.  Ceci dit, sans professionnel et sans pratiquer le canyoning vous pouvez quand même apprécier les longues marches d’approche dans un superbe paysage. Cette marche en soit peut-être le but de la journée tant elle permet d’admirer les paysages qui y sont impressionnant. 

Le Barrenc de l’Infern, est considéré en Europe comme un des spots de canyoning les plus impressionnants et sauvages de par sa situation. Attention ! Même si la plupart du temps il se fait les pieds au sec, son étroitesse favorise la montée des eaux à très grande vitesse et peut en faire un redoutable piège juste après les pluies. Bien vérifier la météo avant de l’entreprendre.

Encore une fois, un guide de pays est parfaitement recommandé pour cette activité. Si vous n’avez pas l’âme d’un sportif de l’extrême, il est quand même possible d’approcher le site sans vous y engager vraiment. Canyoning ou pas,  si vous cherchez des paysages calmes où la nature est encore reine, vous êtes au bon endroit ! 

La Sierra de Aitana 

La Sierra Aitana est juste à 20 minutes de route en partant d’Alicante. Cet endroit est aussi frappant par sa beauté sauvage, mais aussi par sa situation. Le calme de ce sanctuaire naturel étonne par sa proximité avec les côtes de la Costa Blanca parfois surpeuplées.  

Ici, la chaine de montagnes Sierra Aitana est connue pour abriter le point culminant de la province avec 1558 mètres d’altitude.  

En plus d’un environnement montagnard et des villages perchés qui jalonnent les routes en lacets, le cœur de la Sierra de Aitana est accessible avec des sentiers balisés et très bien entretenus tout au long de l’année.  

Village cacher derrière feuillage
Le village de Guadalest et son clocher au coeur de la Sierra Aitana

Le programme européen LIFE dans la Sierra Aitana

Dans cette Sierra Aitana, beaucoup de zones font partie du programme de financement LIFE de l’Union Européenne.

LIFE, c’est un vaste projet mis en place dans une bonne partie des pays de l’Europe de l’ouest. Le programme fait la part belle à la protection de l’environnement, à la biodiversité, à l’économie circulaire et à la qualité de vie des habitants.  

Lors de ma journée découverte avec Fran, mon guide pays qui le reste du temps est chercheur environnemental à Valence, j’ai beaucoup appris sur toute la richesse et parfois sur la fragilité d’un tel site.  

Sur les sentiers autour de Guadalest 

Ensemble, nous sommes partis du bourg de Guadalest. Avant d’y entreprendre la marche, nous sommes montés  au château en éperon sur le centre du village. De là, la vue est interessante. Non seulement on découvre les restes des bâtis du château, mais l’emplacement du point de vue donne un panorama à 360° sur les paysages alentours et dans lesquels se trouvent une multitude de ces randonnées balisées. 

Ici en moyenne montagne, l’environnement est fait de végétation, de roches, de forêts et de rivières. Tous ces éléments se rencontrent quelque soit le sentier emprunté.  De surcroit, ces sentiers, grâce notamment au projet LIFE, sont ponctués de panneaux pédagogiques pour expliquer l’environnement précis dans lequel on se trouve.  La flore y est riche tout autant que la faune. Chats sauvages, civettes, sangliers et pléthores d’oiseaux migrateurs s’y retrouvent.

Panneau de direction
Balisage d’un sentier botanique de la Sierra Aitana

Sur le sentier PCV-21 et aussi nommé « Basset de la Rabossa » que nous avons emprunté, j’ai découvert l’ingéniosité des peuples de ces montagnes qui se sont succédé ici au fil des siècles. La vie à la montagne a toujours été rude, en contrepartie, elle force les habitants à développer leur solidarité et leur ingéniosité. Sur ces chemins, j’ai croisé des anciennes glacières. Des larges puits faits de blocs de pierre qui avaient pour but de conserver les stocks de provision et s’assurer ainsi de passer tranquillement les hivers rigoureux dans la Sierra Aitana.  

Grand angle sur mur en forme de puit en montagne
Une glacière ou un réservoir d’eau et de neige en hiver. Ici sur un sentier botanique de la Sierra Aitana

Alcoy aux lisières du Parc naturel Font Roja 

Nous sommes à Alcoy. À peine à une centaine de kilomètres de Valence et à cinquante d’Alicante. L’expérience d’un camping en Espagne situé entre mer et montagne nous tente et sera notre second point de chute pour continuer à explorer le sud de la Costa Dorada et de la Costa Blanca tout en étant logés confortablement au plus près de la nature. Il semble y avoir tellement de choses à voir dans cet arrière-pays !  

En attendant, j’ai découvert la ville Alcoy aussi appelé “ la ville aux ponts “ tellement il y en a. Faut dire que 3 rivières passent ici. La ville d’Alcoy est positionnée entre les parcs naturels de Font Roja et celui de Sierra Mariola. Une situation idéale pour qui veut découvrir les atouts naturels de l’arrière-pays ! 

Des pistes cyclables et des chemins de marche en nombre ont été aménagés autour de la ville. L’une d’elles, la Via Verde bien nommée, donne un très bel aperçu de la nature environnante. Avec en prime des belles vues sur la ville d’Acoy .  

En poussant plus loin dans le Parc naturel de la Sierra Mariola, on peut facilement apercevoir le long des pistes et des cours d’eau, les restes des bâtiments qui servaient à l’industrie du textile. Une épopée industrielle qui a fait les riches heures de ce territoire au 19e siècle.  

 De nos jours, ce territoire à explorer au sud de la Costa Dorada et de la Costa Blanca est tout aussi riche. Riche cette fois d’une beauté naturelle qui n’a pas fini de nous dévoiler ses secrets.  

Photographe depuis l'ère argentique, j'enrichis mes reportages par le texte. Revenir plusieurs fois sur une même région est à mon sens la seule façon d'en saisir l'essentiel. Peu importe le nombre de miles parcourus, les plateaux de l'Aubrac restent aussi exotiques que Kangaroos Island, South Australia.

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