Durant trois jours, j’ai fait une croisière sur une pénichette Locaboat en Bretagne, sur le canal de Nantes-à-Brest et sur la rivière Aff. Une belle expérience que je rééditerai.
La découverte de la pénichette à la base Locaboat
Sans permis, ça ? Évidemment, sinon je ne serais pas ici. En tout cas, la pénichette Locaboat que nous avons réservée se pilote peut-être sans permis mais ce n’est pas un petit joujou pour autant. Elle est même franchement imposante ! Une douzaine de mètres de long, assez haute : c’est une belle unité.
A l’évidence, on ne va pas se marcher sur les pieds. En effet, nous ne sommes que deux et la pénichette Locaboat, un modèle Flyingbridge, peut accueillir six personnes de manière confortable. Très confortable, même. La pénichette offre trois cabines, dont une avec un grand lit, chacune avec sa salle douche/wc, un séjour -le carré, en termes de marine- ainsi qu’un large coin cuisine. Les passagers ont de l’espace : six personnes tiennent sans problème à la fois dans le carré et sur le pont supérieur. Tout a été prévu grand ainsi que je le constate en faisant le tour du propriétaire en compagnie de mon collègue. Au moins dans les lieux de vie, car, même si on y trouve penderie et rangements, les cabines sont plus spartiates.
Nous nous trouvons sur l’embarcadère de Saint-Martin-sur-Oust, l’une des deux bases bretonnes de Locaboat, à quelques km de Redon. Sous la houlette de Gregory, l’un des permanents, nous faisons connaissance avec ce qui sera notre maison durant trois jours. Car c’est une vraie maison, flottante certes, dotée de tout le confort. En une petite heure, nous apprenons tout sur « Guenrouet », c’est le nom de notre pénichette. En vrac : l’amarrage, comment allumer le gaz dans la cuisine, régler le chauffage -si besoin- et, surtout, la partie moteur avec le maniement du bateau.
La prise en main de la pénichette
Le pilotage du bateau n’a pas l’air bien sorcier. La pénichette Locaboat comporte deux postes de commande, l’un dans la cabine et l’autre sur le pont supérieur. Contact, laisser préchauffer une quinzaine de secondes et on met le moteur en route. Une manette avec trois positions : point mort, marche avant et marche arrière. L’accélération se commande avec la même manette.
D’ailleurs, on va faire un petit tour histoire de mettre cela en pratique. Une centaine de mètres au fil de l’eau, demi-tour avec marche arrière, retour à notre point de départ. Même la manœuvre pour se « garer » le long du ponton ne pose aucun problème, grâce au propulseur d’étrave. C’est un moteur auxiliaire qui pousse littéralement l’avant du bateau d’un côté ou de l’autre. Son utilisation est des plus faciles : deux boutons, l’un pour aller à droite, pardon à tribord, l’autre à bâbord. Le propulseur d’étrave corrige instantanément la trajectoire ou la position, même à l’arrêt. A l’inverse, la barre met un certain temps à répondre : plus la vitesse est faible, plus la latence augmente.
La perspective de ces nouvelles aventures, qui s’annoncent plutôt bien, m’enivre. La mini-croisière, dont je rêve depuis longtemps, m’enthousiasme déjà. A nous les paysages bretons, les plaisirs de la nature environnante en cette belle fin d’été ! Plus vite nous appareillerons, mieux ce sera. Je ne pourrais pas faire preuve de la même patience que les occupants du bateau voisin : arrivés en même temps que nous, en début d’après-midi, ils décident de passer leur première nuit ici.
Pour cette première croisière en pénichette, cap sur l’île aux Pies
Nous, nous serons en pleine nature. C’est décidé : notre première étape de cette croisière en pénichette Locaboat est en effet l’île aux Pies, un site naturel d’exception, à trois heures de navigation. Non pas que ce soit très loin. Mais la vitesse est limitée -sur cette portion à 8 km/h- et il y a le passage des écluses.
Je me souviendrai longtemps de ma première écluse, la n°21, au lieu-dit Guélin. D’abord parce qu’elle est belle. Flanquée d’une ancienne maison en pierre de taille, elle est joliment fleurie. Et parce que l’éclusier -Dominique, je demande son prénom- est très sympa. On lui annonce la couleur : novices, première écluse… Souriant et détendu, il se montre patient. Explique par le menu le déroulement. des opérations. Et tout se déroule parfaitement. Du reste, tous les éclusiers rencontrés lui ressemblent !
Au débouché du canal de Nantes-à-Brest sur la rivière Oust, l’île aux Pies est vraiment sauvage. Mais je ne m’en rends vraiment compte que le lendemain. Car, en toute fin d’après-midi, l’arrivée a lieu sous des trombes d’eau.
Face à une haute falaise de granit qui tombe dans la rivière, la « Guenrouet » accoste à un ponton aménagé… après quelques péripéties. Le marin de Locaboat n’est plus à notre côté pour nous conseiller. La pluie, l’obscurité qui tombe et des mains inexpérimentées à la barre rendent les manœuvres délicates. Heureusement, d’autres plaisanciers -un bateau nous a précédés ici- aident et tout est bien qui finit bien.
Jamais je n’ai vu autant de martins-pêcheurs et de hérons
Le lendemain, sous un beau soleil cette fois, la croisière en pénichette reprend en direction de La Gacilly, un petit bourg qu’il me tarde de découvrir. Nous y parvenons sur le coup de midi, il faut dire qu’on a pas mal musardé.
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Entre temps, jamais je n’aurais eu le loisir d’observer autant de hérons, poules d’eau et autres colverts. Des martins-pêcheurs aussi. Je suis fasciné par ces petits oiseaux -en fait, je les croyais plus volumineux-, leur silhouette gracile qui s’immobilise quelques instants dans les airs avant de plonger dans l’onde en un éclair bleuté.
Sur l’un ou l’autre des bateaux que je rencontre -il n’y en as pas tant que ça-, je vois d’ailleurs des plaisanciers munis de jumelles. Bonne idée ! Sur un autre, ce sont des amateurs de pêche à la ligne. Il paraît que ces endroits sont fameux pour taquiner la brème, le brochet et même le sandre, sans parler des silures et des vulgaires gardons.
J’aime l’allure paisible de la croisière en pénichette
Il faut remonter l’Aff sur une dizaine de km pour parvenir à La Gacilly, une promenade particulièrement agréable. Etroite et paresseuse, la rivière est franchement jolie. Elle déroule ses méandres et courbes sous un tunnel de verdure aux vertus apaisantes. Ici, mieux vaut se concentrer sur le pilotage. Ou plutôt s’y adonner totalement, pour épouser les ondulations de la rivière.
Avec ses belles maisons, ses multiples galeries et ateliers d’artisans d’art, le bourg de La Gacilly -qui est aussi le fief des cosmétiques Yves Rocher- fait le bonheur des nombreux touristes. Le mien aussi. D’autant que j’ai encore tout loisir d’admirer de grandes et magnifiques photos. La Gacilly abrite en effet le plus grand festival photo en plein air de France et ce sont les derniers jours de cette édition.
Puis c’est le retour, par le même chemin. Pas moyen de faire autrement -La Gacilly est un cul-de-sac pour les bateaux- mais c’est toujours aussi plaisant. Et à nouveau le canal de Nantes-à-Brest. J’aime la navigation, l’allure paisible de la pénichette, propice à l’observation et à la contemplation. Nous allons à peine plus vite qu’à pied, et il y a un peu du charme de la marche dans ce voyage. Pas de bruit, ou à peine. Si peu que, assis sur le pont supérieur, j’entends le chuintement des pneus des vélos roulant sur la piste cyclable qui longe le canal. Et parfaitement bien le chant des oiseaux !
Pour ce coup d’essai, ne sachant si le voyage en pénichette me plairait, je me suis limité à trois jours. C’est sûr, j’y reviendrai et pour plus longtemps.
Les plus et les moins de la location de pénichette Locaboat
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Informations pratiques
Locaboat depuis la Camargue jusqu’à la Bretagne en passant par le canal du Midi ou le Lot, l’Alsace… est présente dans les plus belles régions de France ainsi que dans cinq autres pays européens (Allemagne, Pays-Bas, Italie, Irlande et Pologne). Il y a ainsi 24 bases de départ et 200 parcours possibles.
Existant depuis plus de 40 ans, Locaboat propose à la location 380 bateaux pouvant accueillir de 2 à 12 personnes.
Description et vidéos du bateau utilisé durant notre reportage en Bretagne, au départ de la base de Saint-Martin-sur-Oust.
Un conseil : louez et emportez des vélos. Ils sont bien pratiques pour découvrir un endroit un peu plus éloigné des cours d’eau, faire le ravitaillement ou aller au resto.
Une bonne adresse : le restaurant « Marins d’eau d’Oust » près de l’île aux Pies (ouvert de mars à octobre). Tel. 02 99 91 37 21. Un cadre agréable, une bonne cuisine et un accueil sympa. J’ai aimé.