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Dans le Bordelais, les châteaux au fil de l’eau

Saint-Emilion, Blaye, Bourg, Pauillac… des noms du Bordelais qui sonnent divinement aux oreilles des amateurs de grands vins. Ce sont aussi de très beaux villages. Je les ai découverts lors d’une croisière sur la Garonne, la Dordogne, et l’estuaire de la Gironde à bord du « Cyrano de Bergerac », l’un des navires de CroisiEurope. Avec souvent beaucoup d’étonnement devant cet incomparable patrimoine. Pour autant, ce n’est pas une raison pour faire la fine bouche devant les grands crus !

Bordeaux

Une cathédrale dans la roche ! Médusé, je fais encore quelques pas en écarquillant les yeux. Au propre comme au figuré, car l’église est plongée dans l’obscurité. Quelques projecteurs et de rares fenêtres masquées par de lourds volets laissent à peine entrevoir les lieux. Il faut préserver les peintures qui ornent les murs, ou plutôt ce qu’il en reste. Aujourd’hui, je les devine à peine. A l’origine, au XIVe s, elles couvraient tous les murs.

Tout à fait extraordinaire, l’église, elle, date du XIIe. Ses dimensions impressionnent : une quarantaine de mètres de long, une douzaine de haut. Une partie de la façade donne à l’air libre, mais la nef a été creusée – évidemment de main d’homme –  à flanc de montagne. Sa beauté dépouillée, la pénombre, le sol en terre battue et le peu de visiteurs contribuent à lui donner une atmosphère particulière.

Saint-Emilion

Une pensée émue pour les propriétaires de carrelets

En arrivant à Saint-Emilion, je ne m’attendais pas à pareilles richesses. L’église souterraine en constitue le point d’orgue mais tout le village, qui date du Moyen Age, est un ravissement. Les ruelles, pavées pour la plupart, dévalent entre de vieilles maisons de pierre vers de jolies placettes. Là un cloître, là le palais des archevêques ou encore de belles chapelles. Et dès que la vue est dégagée, j’aperçois les fameuses vignes qui font la réputation de Saint-Emilion. Tout cela lui vaut d’être inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Décidément, cette croisière me réserve d’agréables surprises. Proposée par CroisiEurope –qui a été le premier croisiériste à naviguer sur la Garonne et la Dordogne– elle mêle cabotage d’un petit port à l’autre, promenades à pied et excursions en car pour découvrir une région qui gagne à être connue. Pas un amateur de vin n’ignore les appellations du Médoc ou de Pauillac. Mais connaît-il le charme de ses paysages et de ses villages ?

Pour ma part, je les ai admirés tout à loisir pendant près d’une semaine. Souvent depuis le pont du « Cyrano de Bergerac » où j’ai aimé paressé. Derrière la baie vitrée de ma cabine, aussi. La croisière a ceci de génial : chaque jour apporte son lot de bonnes choses sans qu’il soit besoin de faire et défaire sa valise. Sur un rythme paisible que j’apprécie de plus en plus.

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Du coup, j’ai une pensée émue pour les propriétaires des carrelets, ces petites constructions sur pilotis qui jalonnent les rives. Elles sont toutes différentes les unes des autres et elles doivent leur nom au filet de pêche carré que l’on plonge dans l’eau au moyen d’un treuil. En fait, aujourd’hui elles sont plus prétextes à passer de bons moments en famille ou entre amis qu’à vraiment taquiner le poisson. Un art de vivre, en quelque sorte, au diapason de du bordelais.

Sans jamais lasser, les berges de la Garonne tout comme celles de la Dordogne sont changeantes. La « Corniche » de la Gironde –les deux fleuves se rejoignent pour former l’estuaire de la Gironde, le plus long d’Europe avec ses 80 km– est tout simplement charmante. Dans les siècles passés, bon nombre de capitaines au long cours s’y sont fait construire leur demeure. De leurs voyages, ils ont ramené moult plantes et fleurs qui donnent aux lieux une touche exotique du plus bel effet.

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Le bordelais d’inspiration indienne

Çà et là se laissent admirer quelques magnifiques propriétés, notamment des chartreuses, de belles bâtisses de plain-pied datant du XVIII ou du XIXe siècle. Je ne me lasse pas de ces châteaux –chaque exploitation viticole, même si elle en porte le nom n’en possède pas forcément– que je croise au fil de l’eau ou lors des excursions.

L’un des plus étonnants est sans conteste le Cos d’Estournel près de Saint-Estèphe  –au demeurant un 3ème grand cru classé– d’inspiration… indienne. En fait, la liste de ces constructions remarquables serait longue dans le bordelais. D’autant que les réalisations contemporaines ne sont pas mal non plus. Ainsi ce chai du château Lafite-Rotschild dessiné par l’architecte Ricardo Bofill.

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Et que dire des fortifications de Blaye ? J’ai beaucoup aimé visiter cette imposante citadelle, conçue par Vauban à la fin du XVIIe et inscrite en tant que telle au Patrimoine mondial de l’Unesco. Construite autour d’un château fort médiéval, elle domine la petite ville et, surtout, l’estuaire. Elle offre une belle vue qui me fait presque envier les locataires du camping municipal qui occupe une partie des lieux.

Les amateurs de vieilles pierres sont encore à la fête à Bordeaux, où commence et finit la croisière. La ville a retrouvé son lustre d’antan : la plupart des façades ont maintenant été nettoyées, débarrassées de leur voile sombre. J’aime beaucoup cette ville, gaie et vivante. Bondées et animées, les terrasses fleurissent à tous les coins de rue. La vie de château continue.

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CroisiEurope, leader européen de la croisière fluviale

Leader européen de la croisière fluviale, CroisiEurope  est une compagnie familiale implantée à Strasbourg. Créée en 1976, elle emploie aujourd’hui 1 350 personnes.

Elle dispose de 46 bateaux qui voguent sur la plupart des fleuves européens –ainsi qu’en mer et sur des canaux– mais aussi en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique Australe. La flotte va augmenter rapidement puisque trois nouveaux navires sont mis en service en 2016 et cinq autres en 2017.

CroisiEurope propose aussi toutes sortes de croisières à thème : musique, golf, randonnée… A noter encore qu’à partir de 2017 est proposée une deuxième gamme d’excursions, baptisées « dynamiques », avec des balades inédites et des visites insolites

Croisière de 6 jours à partir de 729 euros.

Journaliste venant de la presse régionale, maintenant je ne fais plus que ce que j'aime. C'est simple, non ?

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