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La Rosière 1850, un mariage à l’italienne

La station a du cachet : un alignement de chalets, seulement de rares et petits immeubles. « Le grand bonheur de La Rosière, explique ce patron retraité d’un magasin de sport, est d’avoir été ignorée pendant de longues années. La croissance a été lente, ça a évité les bouleversements architecturaux et environnementaux ». La Rosière a été créée dans les années soixante par les gens du pays qui ont construit avec leurs moyens, à leur image.

 

La Rosière © La Rosière

Les réalisations immobilières de bon goût s’enchaînent

Longtemps elle est restée discrète face aux grandes que sont Les Arcs et La Plagne, juste en face, ou Tignes-Val d’Isère, au fond de la vallée.

Depuis quelques années, La Rosière connaît un bel essor. L’un ou l’autre grand nom de la promotion immobilière y a pris pied. Les réalisations de bon goût s’enchaînent, mais sans excès. Les programmes trouvent rapidement preneurs. Les atouts ne manquent pas : une exposition plein sud –unique en Tarentaise–, sans doute aussi ce caractère bon enfant, et surtout le mariage de La Rosière avec la belle italienne de La Thuile.

Unies depuis bientôt trente ans, les deux sont parfaitement complémentaires. A tous points de vue. Sur La Rosière, les pistes sont dans l’ensemble plutôt du genre familial. Sur le versant italien, qui constitue les deux tiers des 160 km de pistes du domaine San Bernardo, elles sont nettement plus sportives. Une bonne demi-douzaine d’entre elles sont même franchement raides. Jusqu’à la météo : lorsqu’il fait mauvais d’un côté, il est rare que ce soit aussi le cas de l’autre. Et puis, enchaîne Jean-Claude, un Sarthois fervent partisan de La Rosière depuis 26 ans, « il y a la gastronomie italienne. A des prix avantageux. »

Le fort, le point culminant du domaine pour le moment avec 2 650m, est desservi par un nouveau télésiège.

Agrandir le domaine vers le mont Valaisan

Pour autant, La Rosière ne s’endort pas sur ses lauriers. Le télésiège du Fort vient d’être remplacé par un six places débrayable qui divise quasiment par trois le temps de montée vers le plus haut sommet du domaine skiable. Il mène, comme son nom l’indique, à un fort. C’est une redoute construite en 1870, en ruines après de violents combats à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Elle sert maintenant de repère et balise joliment le paysage. C’est aussi le principal point de passage vers le versant italien du domaine San Bernardo.

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La station mise beaucoup sur un important projet, à l’instruction dans les ministères parisiens depuis un bon moment. Elle voudrait aménager le secteur du mont Valaisan, en y implantant deux nouvelles remontées. Chiffré à 15 millions d’euros, le projet ajouterait une vingtaine de km de pistes de ski –en relevant le point culminant du domaine à près de 2 900 m– et ouvrirait les portes d’un vaste espace hors-piste.

Manu Gaidet, triple champion du monde de freeride

Manu Gaidet, le rider de la Rosière

Son nom suffit à évoquer une avalanche d’exploits à skis : Manu Gaidet est triple champion du monde de freeride, de 2003 à 2005. Depuis, il s’est retiré de la compétition. Mais ne délaisse ni la montagne ni les skis.

Enfant de La Rosière, Manu Gaidet est une légende vivante du ski freeride. Il a été à l’affiche de nombre de films vertigineux et autres spots publicitaires promouvant les sports extrêmes. « Et encore, dit-il aujourd’hui sans fanfaronner, ce que je faisais devant une caméra ne représentait que 10% de ce que je faisais réellement. »

En fait, à 35 ans, Manu n’a guère perdu la main. Il s’est reconverti en guide de montagne. Durant l’été 2012, il a par exemple gravi le Mont-Blanc à cinq reprises. Une fois l’intégrale Peuterey, une autre par l’arête Kuffner : deux voies magnifiques et difficiles. L’hiver, Manu emmène les clients « qui en veulent » sur les pentes qu’il préfère.

Manu Gaidet a aussi lancé sa propre marque de skis, encore qu’il ne veuille pas trop en parler et encore moins faire de la publicité. La produc

tion aurait du mal à suivre car il s’agit de très haute couture. Les skis sont fabriqués en fonction du client et de ses exigences. Les cotes, le flex… tout est fait sur mesure. Une cinquantaine de paires sont sorties de ses ateliers la saison dernière.

« Il s’agit de prototypes qui pourraient servir à développer toute une gamme, explique Manu, mais qui restent des exemplaires uniques. » Ou presque. Car il lui est arrivé de faire une deuxième, voire une troisième paire avant que le client s’estime satisfait ! C’est aussi l’une des explications du prix : 2 990 euros la paire, s’il n’y a pas d’exigence supplémentaire dans les matériaux. Le nom de ces skis ? Ils sont tout simplement signés Manu Gaidet.

La randonnée à ski amène dans des endroits autrement inaccessibles. © Philippe Royer

Sortir des sentiers battus

Sortir des sentiers battus est évidemment possible. Les écoles de ski ESF et Evolution2 proposent par exemple des stages de poudreuse et de freeride à l’intention des ados, des jeunes adultes. D’autres encore s’essaieront au ski de randonnée. Il demande des efforts, certes. Mais quel plaisir de découvrir des espaces immaculés, la nature dans toute sa splendeur en se passant quasiment des remontées mécaniques, avec un réel sentiment de liberté.

Et puis, il y a la raquette à neige sur un mode inhabituel. De nuit. La balade commence au pied des chalets. Emmenés par Gregory, les marcheurs prennent petit à petit de la hauteur, mettent un nom sur les lumières qui brillent là-bas, au fond de la vallée, mais aussi sur les arbres qui les entourent. Après une petite heure, tout le monde se retrouve dans le grand igloo que l’accompagnateur en montagne a construit de ses mains. Là, il prépare une délicieuse fondue que l’on déguste entre amis de toujours ou d’un soir.

De hauts sommets, des forêts et des pistes très variées. (© Office de tourisme - Aurélie Crouvisier-Daum)

Informations pratiques

 Vignette de couverture © Philippe Royer

Journaliste venant de la presse régionale, maintenant je ne fais plus que ce que j'aime. C'est simple, non ?

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