Au Moyen Age, des moines repoussants dans une haute abbaye, avec des salles parfois très belles, d’autres aux murs presque noirs: «Le nom de la rose » –César du meilleur film étranger en 1986 avec Sean Connery dans le rôle principal– a marqué les esprits. Adapté du roman d’Umberto Eco, il relate des « événements terribles qui survinrent vers la fin de l’année du seigneur 1327 ». Le drame se joue d’un bout à l’autre dans ce site isolé du nord de l’Italie, baignant dans une atmosphère lourde et oppressante.
Les caméras de Jean-Jacques Annaud
Une grande partie a en fait été tournée ici, sur les bords du Rhin. Le cinéaste Jean-Jacques Annaud a planté ses caméras à Eberbach, une magnifique abbaye cistercienne du XIIe. Avant de jeter son dévolu sur cet endroit, il avait visité plus de 300 couvents à travers toute l’Europe ! Mais il n’a pu y réaliser que les scènes intérieures. Dehors, la réalité est tout autre que dans son film…
L’abbaye d’Eberbach, avec sa basilique, le cloître en grès, les magnifiques et imposants bâtiments conventuels, est le cœur d’un riant et opulent domaine viticole. L’ancien réfectoire des frères convers –ils étaient jusqu’à 400–, construit au XIVe, abrite même une rare collection de grands pressoirs. Les plus anciens ont été fabriqués avec des chênes plantés du temps de Charlemagne ! Les caves à vins, les grandes salles sombres qui ont beaucoup servi dans le film, sont de toute beauté.
Richard CÅ“ur de Lion prisonnier
La visite, ainsi que la dégustation de riesling qui s’ensuit, est le terme d’une agréable randonnée à travers les vignes. Chaque étape de notre croisière sur le Rhin romantique –un tronçon de 65 km figure au Patrimoine mondial de l’Unesco– est ponctuée d’une marche vers un site remarquable. Rien de très éprouvant : trois heures à peine pour la plus longue des quatre sorties, celle qui conduit au sommet du Drachenfels, là où Siegfried a terrassé le dragon dans les « Nibelungen ».
Voilà qui convient parfaitement à Maurice et Martine, un couple de randonneurs aguerris venus de Pont-d’Ain, en Rhône-Alpes. « Ça pimente, ça agrémente le voyage, disent-ils. C’est notre première croisière, et sans doute que s’il n’y avait pas les randonnées, on s’ennuierait un peu ». Les deux retraités aiment bien le côté instructif de ces escapades.
Qui sait que le roi Richard Cœur de Lion a été captif en Allemagne, alors le Saint-Empire romain germanique ? Au retour de Terre Sainte, il a été fait prisonnier et mis aux fers en 1193 au château de Trifels, près de Spire. C’est là que mènent les pas lors d’une première marche. Perchée sur son piton rocheux, la forteresse domine les vastes forêts du Palatinat. Pas très loin, là -bas, ce sont les Vosges. L’austère construction de grès rose, dotée d’une belle chapelle castrale, a été résidence impériale du temps des Hohenstaufen au XIIe et XIIIe siècle. Restaurée sous le IIIe Reich, elle en impose !
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Des flots de touristes dans la célèbre « Drosselgasse »
Il y a aussi d’autres occasions de se dérouiller les jambes. Sur une piste de danse par exemple. A bord du bateau, de temps à autre. Et surtout à Rüdesheim, une petite ville très connue pour son vin et au moins autant pour ses ginguettes. L’une des rues, la Drosselgasse, constitue en soi un véritable mythe en Allemagne ! Pas très longue, étroite, elle résonne des flonflons des orchestres dès le début d’après-midi. Qu’il pleuve ou qu’il vente –c’était le cas ce jour-là –, elle attire des flots de touristes descendus de leurs bateaux jusqu’au milieu de la nuit.
Autre endroit mythique, le rocher de la Lorelei. « Ich weiss nicht was soll es bedeuten… » : à l’évocation de cette jeune femme qui, tout en se peignant, envoutait les mariniers par ses chants, viennent à l’esprit les vers de Heinrich Heine. L’endroit en lui-même n’enflamme guère l’imagination… Si ce n’est que le Rhin, juste en-dessous, se faufile presque entre les montagnes, dans le plus étroit défilé de son parcours.
Ce sont les magnifiques châteaux observés au fil de l’eau qui s’imposent. De toutes les époques ou presque, parfois modestes, souvent extravagants et toujours admirables.
Informations pratiques
Leader européen de la croisière fluviale, la société alsacienne CroisiEurope dispose de 35 navires à travers le monde dont une douzaine navigue sur le Rhin. Croisières à partir de 399 euros (Strasbourg-Coblence en 3 jours et 2 nuits, retour en autocar) www.croisieurope.com