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Ski de randonnĂ©e et construction d’un igloo dans le Valais

 

Construire un igloo dans le Valais en Suisse pour passer la nuit dans la neige, loin de tout, parcourir des pentes vierges Ă  ski de randonnĂ©e : ce sont mes aventures blanches que j’ai vĂ©cues dans de petites stations petites du Lötschental et du val d’HĂ©rens. J’ai connu de beaux moments loin de l’agitation et du bling bling, en osmose avec une nature majestueuse.

GĂ©nial ! Non seulement je n’ai pas eu froid, mais j’ai super bien dormi. Ce n’était pourtant pas gagné : passer la nuit dans un igloo dans le Valais, alors que dehors la tempĂ©rature avoisine les -20°… Ben non, ça c’est super bien passĂ©. Du coup, ce matin je n’ai pas tellement envie de m’extirper de mon cocon douillet. Il me faut quitter le bivy, un sur-sac qui protège de l’humiditĂ©, puis le sac de couchage spĂ©cial grand froid et enfin le drap de sac -hygiène oblige, car le sac de couchage ne se lave pas- pour ensuite retrouver mes vĂªtements et chaussures dans la pagaille qui règne ici. Tout ça alors que la montre affiche Ă  peine 7 heures.

Dans le Lötschental, un igloo construit dans les règles de l’art

Maintenant, je peux le dire : en fait, j’ai mĂªme eu trop chaud. Car dans notre igloo, la tempĂ©rature n’est sans doute pas descendue loin en-dessous du zĂ©ro. L’igloo a Ă©tĂ© construit dans les règles de l’art. Ce n’est pas si Ă©vident que ça, ainsi que je l’ai appris hier en arrivant sur ce plateau situĂ© Ă  2 200 m, non loin des pistes de ski du Lauchernalp. C’est un petit mais sympathique domaine dans le Lötschental, dans le Valais en Suisse, oĂ¹ l’on grimpe tout de mĂªme Ă  plus de 3 100 m.

L’igloo, c’est moi qui l’ai construit. Moi et mes copains, car nous Ă©tions une petite bande Ă  ainsi s’affairer. Avec les conseils de trois passionnĂ©s d’igloo, quand mĂªme. Ce n’est pas une mince affaire. On a commencĂ© Ă  creuser et scier des blocs de neige en fin de matinĂ©e. Or, Ă  la tombĂ©e de la nuit, ce n’était pas encore fini ! LĂ , on a commencĂ© Ă  s’inquiĂ©ter. Aucune solution de repli : pas d’hĂ´tel ou de restaurant Ă  proximitĂ©, il faut s’activer si l’on veut manger et, surtout, dormir Ă  l’abri ! A la lueur des lampes frontales, on a donc continuĂ© Ă  entasser les blocs de neige, soigneusement dĂ©coupĂ©s, en une spirale montante. Et tout est bien qui finit bien dans cette aventure blanche en Valais. Les igloos destinĂ©s Ă  accueillir chacun deux ou trois personnes, plus un dernier servant de salle Ă  manger, sont terminĂ©s Ă  temps !

construire un igloo dans le Valais

© Christine Spegt – St

Le lendemain matin, frais et dispos, c’est donc d’un pas vaillant que nous redescendons vers le monde civilisĂ©. Tout comme nous sommes arrivĂ©s, en raquettes. Et ensuite, comme autrefois, sur une luge par les chemins enneigĂ©s. Mais contrairement Ă  la journĂ©e d’hier, le soleil ne daigne pas se montrer. Ce qui ne m’empĂªche pas d’admirer le paysage. Le Lötschental est vraiment très beau, encore plus sous son manteau blanc. EncaissĂ©e dans les montagnes, c’est une vallĂ©e en cul-de-sac, longue d’une trentaine de km, situĂ©e dans le Valais aux confins de l’Oberland bernois. De l’autre cĂ´tĂ© des montagnes se trouve le glacier d’Aletsch, le plus grand d’Europe.

Le Lötschental est une rĂ©gion tranquille, longtemps restĂ©e Ă  l’écart. La première route n’y a Ă©tĂ© construite que dans les annĂ©es 1950… On y parle un dialecte alĂ©manique que mĂªme les autres Suisses allemands ont bien du mal Ă  comprendre. Dommage que je ne sois pas arrivĂ© une ou deux semaines plus tard, vers Mardi Gras. Car le carnaval du Lötschental, qui s’étire sur presque un mois, est spectaculaire. Les participants ont le visage recouvert d’un masque en bois effrayant. Du grand spectacle.

Dormir dans un igloo dans le Valais

© Christine Spegt – St

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Portrait : André Anzévui, l’homme qui a skié la face nord du Cervin

Le teint hĂ¢lĂ©, forcĂ©ment, AndrĂ© AnzĂ©vui a toujours le sourire aux lèvres. Sans doute parce que la vie lui sourit, qu’il aime la vie, qu’il aime les gens. A 62 ans, il a toujours foi en l’humanitĂ©, peut-Ăªtre mĂªme plus que jamais.
Tous ceux qui le connaissent -c’est Ă  dire Ă  peu près la moitiĂ© des Suisses, et l’autre moitiĂ© ne sait pas ce qu’elle manque!- l’appellent tout simplement DĂ©dĂ©. Quelques minutes avec lui et on a l’impression dâ€™Ăªtre son ami depuis toujours tant il est chaleureux et simple. Pourtant, quel bonhomme !
Son exploit le plus mĂ©diatisĂ© est la descente Ă  ski du Cervin par la face nord. C’était le 14 juillet 1989. Trente ans plus tard, personne d’autre ne s’y est risquĂ© Ă  nouveau. Pas mĂªme lui, d’ailleurs. DĂ©dĂ© AnzĂ©vui, dans un grand rire, convient volontiers qu’il est « un peu fou ». Mais pas au point de rĂ©cidiver.

André Anzévui

Cette descente du Cervin par la face nord, il y avait travaillé cinq ans. Cinq ans à préparer le tracé, à se forger un mental d’acier. « Si tu tombes, tu es mort ! ». Dans sa tenue fluo, sans casque -ça n’existait pas à l’époque-, avec des skis étroits et longs de 2,07m, sur des pentes allant jusqu’à 74°, Dédé a sans doute connu les cinquante minutes les plus enivrantes de son existence.

Sur les skis depuis lâ€™Ă¢ge de deux ans, DĂ©dĂ© AnzĂ©vui est bien sĂ»r guide de montagne. Tout comme son père et son grand-père. Il l’était dĂ©jĂ  au moment de cette fameuse descente et compte bien le rester « au moins jusqu’à 80 ans ». ÉtĂ© comme hiver, des dĂ©fis, il s’en est toujours lancĂ©s et continue Ă  le faire.

DĂ©dĂ© AnzĂ©vui est un grand nom du ski extrĂªme. Ses clients se recrutent beaucoup dans le show-biz, mais surtout parmi les sportifs, notamment les gens de montagne. Une sortie avec lui est une aventure. Une fĂªte aussi, tant sa bonne humeur et son entrain sont contagieux.
Pourquoi en serait-il autrement ? A cinq reprises déjà, il a été enseveli par des avalanches. Une fois cinq heures durant. Il s’en est toujours sorti. Dédé est né sous une bonne étoile.

Des débuts en ski de rando dans le Val d’Hérens

Pour l’heure, mes aventures blanches en Valais continuent de l’autre côté du Rhône dans une vallée tout aussi attachante et tout autant ancrée dans la tradition, le val d’Hérens. Sa vache -plutôt belliqueuse- est aussi réputée que la beauté des paysages. Mais bien sûr, en cette saison ce ne sont pas les combats de vaches qui m’attirent mais les montagnes. C’ est ici que je vais faire mes débuts en ski de rando.

Et qui dit montagne dit prĂ©vention des risques, Ă  commencer par les avalanches. Ici, c’est une affaire qui est prise très au sĂ©rieux. Des spĂ©cialistes font des relevĂ©s chaque jour. Mais il s’ agit aussi de former le randonneur, lui apprendre Ă  lire la neige et Ă  avoir les bons rĂ©flexes. Ainsi, au-dessus du village de Saint-Martin, en mĂªme temps que les rudiments de technique de ski de rando, j’en apprends plus sur les avalanches sur un parcours dĂ©diĂ© Ă  ce thème, le Maya Nivo trail. Une vingtaine de panneaux explicatifs dĂ©taillent le sujet et complètent l’application sur smartphone. Du coup, je me familiarise encore avec les appareils DVA, les dĂ©tecteurs de victimes d’avalanche, que tout randonneur Ă  ski se doit de porter.


Et que je porte le lendemain, durant mes aventures blanches dans le Valais, lors d’une exceptionnelle journĂ©e de rando Ă  ski. Je n’aurais pu rĂªver meilleur dĂ©cor pour une première : les montagnes du fond de la vallĂ©e d’ HĂ©rens, au-dessus d’Arolla. Le domaine skiable de cette petite station familiale s’étale entre 2 et 3 000 m. Les crĂªtes qui le cernent sont tout simplement magnifiques, encore plus lorsqu’elles se dĂ©coupent sur un beau ciel bleu comme c’est le cas ce matin.

Avec notre petit groupe, nous avons d’ailleurs la chance de pouvoir les admirer sous un tout autre angle, de très près, depuis un hélicoptère. C’est magique. Une promenade de quelques minutes, mais qui donne l’impression de durer très longtemps. Le temps ne compte plus.
Retour sur les pistes : Arolla ne connaĂ®t jamais les grandes foules. Encore moins en cette fin janvier, oĂ¹ peu de skieurs viennent troubler la tranquillitĂ© des lieux. Et nous, sous la houlette de notre guide AndrĂ© AnzĂ©vui, nous n’y resterons pas bien longtemps, sur les pistes. Direction les pentes vierges de traces. C’est Ă  dire Ă  peu près toutes… Au dĂ©but, on ne s’ aventure pas très loin. Puis, on se fait plus tĂ©mĂ©raire. Et toujours d’avantage, c’est franchement grisant. VoilĂ  qui me donne vraiment envie de persĂ©vĂ©rer, de progresser dans la poudreuse.

Informations pratiques

Bonnes adresses

HĂ´tel Fafleralp, au fin fond du Lötschental, une magnifique adresse coup de cÅ“ur : en pleine nature, dans un dĂ©cor grandiose. Les chambres sont cosy, l’accueil chaleureux et la table fort sympathique. En fait, plusieurs types d’hĂ©bergement sont proposĂ©s de la chambre traditionnelle jusqu’au dortoir.

Le grand Charlie Chaplin lui-mĂªme avait fort apprĂ©ciĂ© cet endroit oĂ¹ il a sĂ©journĂ© Ă  plusieurs reprises.
Grand HĂ´tel – Kurhaus (3*) Ă  Arolla Un Ă©tablissement historique de Suisse, qui domine toute la vallĂ©e Ă  2 070, au beau milieu d’un immense parc. Datant de 1896, il est gĂ©rĂ© par la mĂªme famille depuis quatre gĂ©nĂ©rations.

Y aller

Le TGV Lyria effectue jusqu’à 20 allers-retours quotidiens entre la France et la Suisse pour relier Paris aux principales villes. En l’occurrence, le plus simple est de l’emprunter jusqu’à BĂ¢le pour ensuite utiliser les trains locaux. Ainsi, le trajet en train de Paris jusqu’à Goppenstein, la gare la plus proche du Lötschental, dure environ 5H30 Ă  quoi s’ajoute une demi-heure de trajet en car.

Swiss Travel System propose plusieurs formules de transport en Suisse. Notamment le Swiss transfer ticket qui permet de voyager depuis la gare frontière ou l’aĂ©roport d’entrĂ©e jusqu’à la destination finale et retour. On peut emprunter sans restriction tous les moyens de transport : train, car postal et mĂªme le bateau. En l’occurrence, ici c’est le car postal, le fameux car jaune, qui vous emmènera jusqu’au fin fond du Lötschental et vous ramènera depuis le val d’HĂ©rens depuis et jusqu’à la gare la plus proche.

Activités

  • Construction d’igloos avec IgluBauer, possible partout dans les montagnes suisses : une poignĂ©e de passionnĂ©s unis par le mĂªme hobby qui vous font dĂ©couvrir votre Ă¢me d’aventurier dans la bonne humeur.
  • Ski extrĂªme, hĂ©liski, alpinisme et ski de randonnĂ©e avec le cĂ©lèbre AndrĂ© AnzĂ©vui, guide de montagne installĂ© Ă  Arolla.
  • Promenades en hĂ©licoptère, hĂ©litaxi ou transfert avec Heli Alps CrĂ©Ă©e en 2004, la sociĂ©tĂ© basĂ©e Ă  Sion dispose d’une belle flotte de dix appareils.

Journaliste venant de la presse régionale, maintenant je ne fais plus que ce que j'aime. C'est simple, non ?

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