Évoquer l’Ouzbékistan, c’est évoquer une destination mystérieuse, mais qu’on imagine très bien tant on l’identifie à la route de la soie. Pour le commerce entre l’Occident et l’Orient, cette route fut un passage obligé pendant 3000 ans. L’Ouzbékistan dévoile un patrimoine extraordinaire en grande partie classé par l’Unesco. Des paysages désertiques à couper le souffle. Des villes mythiques comme Samarcande ou Boukhara et des habitants chaleureux ponctuent le voyage en Ouzbékistan sur cette fameuse route de la soie. Suivez notre circuit en Ouzbékistan.
Samarcande, trésor de l’Ouzbékistan
Samarcande ! Ce qu’on imagine en évoquant Samarcande colle parfaitement à la réalité une fois sur place. Samarcande est aussi ancienne que les antiques cités de Rome et de Babylone. Une fois à Samarcande, il n’y a aucun mal à ne pas être déçu, puisque 2750 ans de témoignages bâtis et culturels émerveillent les visiteurs.
Non seulement Samarcande, trésor de l’Ouzbékistan est à la croisée des chemins sur la mythique route de la soie, mais elle jouit d’un micro climat et d’une abondance d’eau. Au cœur des steppes de l’Asie centrale, cette particularité n’est pas étrangère à sa gloire.
Mausolées de Samarcande
À Samarcande, les mausolées d’une richesse infinie dans leurs décorations, sont un peu la marque de fabrique de la ville. Tamerlan le conquérant qui fit trembler une bonne partie du monde (on lui prête au minimum 1 million de victimes lorsque son armée écumait l’Asie, de la Chine aux portes de l’Europe). Tamerlan qui est encore considéré comme un héros national en Ouzbékistan, avait pour habitude d’épargner les savants, les architectes, les astronomes et les artistes des villes soumises. Ceux-ci étaient envoyés à Samarcande pour exercer leur art. Voilà pourquoi aujourd’hui Samarcande offre aux visiteurs autant de joyaux à contempler. Bien sûr le Mausolée de Gour Emir sur la place centrale du Registan au cœur de la vieille ville est celui même de Tamerlan. On ne peut qu’être émerveillé par la faïence encore intacte et aussi brillante que si elle avait été posée la veille.
Cette place du Registan, concentre bon nombre de monuments tout aussi religieux qu’historiques. Pas un papier ne traîne sur son esplanade. Locaux et touristes s’y croisent tranquillement quel que soit le moment de la journée.
En fin de journée, il faut gravir la petite colline d’Afrosyab dans les faubourgs nord de la ville. La colline d’Afrosyab abrite l’un des mausolées les plus impressionnants au monde : le célèbre Chah-i-Zinda qui abriterait le cousin du prophète Mahomet. Dans les nombreux tombeaux alignés reposent des notables, des anonymes et Toumanaka qui serait l’épouse favorite de Tamerlan. Cha-i-Zinda est immense, malgré le monde qui le visite, on a souvent l’impression d’y être seul. Prenez les Escaliers du Paradis qui mènent à la mosquée centrale près du tombeau saint, on y croise des jeunes filles venues de tout le pays qui rendent visite au mausolée de la jeune princesse favorite de Tamerlan.
Medersa de Samarcande
Retour sur la place du Registan pour y admirer les joyaux de cette architecture des débuts de l’ère islamique. La medersa (ou école coranique) du Chir-Dor est reconnaissable avec ces deux fauves mythologiques sur les montants de la porte principale. Passez dessous et une fois dans la cour intérieure, même si les visiteurs se mêlent aux artisans installés sous les arcades, on a l’impression de visiter un bazar curieusement bien rangé et extrêmement calme.
En face, construit symétriquement à Chir Dor, c’est la Medersa Ulug Beg. Le troisième édifice qui s’élève sur cette place du Registan est la Medersa Tilla Kori. L’ensemble est imposant, mais les soins apportés à l’architecture et aux détails sculptés ne pèsent jamais. Avec le soleil qui baigne souvent Samarcande, c’est un vrai plaisir de flâner ici. Oui, Tamerlan, c’est entouré des meilleurs savoir-faire de son époque.
Boukhara sur la route de la Soie
Quelques 280 km plus à l’est s’entame le désert de Kyzylkoum aux portes de Boukhara, autre ville patrimoniale de l’Ouzbékistan. Vous en aviez plein la vue avec Samarcande ? À Boukhara, vous ne saurez plus où poser les yeux.
En plus de comptabiliser pas moins de 130 monuments majeurs, Boukhara était un carrefour marchand important sur la route de la soie. On le ressent encore. Par ici la visite.
Caravansérails et grand marché de Boukhara
À l’apogée de la route de la soie, Boukhara comptait 75 caravansérails et 55 bazars. Véritables centres commerciaux du. Moyen Âge, les caravansérails sont aujourd’hui au nombre de 10, mais ils sont tellement imposants qu’ils font partie intégrante de la ville. 11 portes donnent accès au cœur de la vieille ville. Quelle que soit celle qu’on emprunte, on est assuré de passer par un bazar qui s’étire sur des rues souvent protégées par des arcades ou sur les places chapeautées d’un dôme. Le bazar ouzbek a une vraie réputation en Asie. Partout sur les étals, il règne une ambiance calme et tranquille. Rien à voir avec l’ambiance survoltée du souk de Marrakech. Le bazar ouzbek n’aurait rien d’un bazar, mais s’apparenterait à un marché coloré où il est aisé de flâner ? C’est la réflexion que j’ai à l’esprit en débouchant dans le caravansérail qui concentre les artisans de soie et de tapis dans le quartier historique de Lyab-i-Haouz. J’ai comme l’impression que rien n’y a fondamentalement changé depuis Tamerlan, et c’est appréciable.
Mosquée de la place du Registan
Boukhara, concentre certains des plus importants monuments historiques et religieux du pays. Le complexe de Po-i-Kalân, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, fait figure de Registan et de place centrale où se concentrent mosquées, medersas et autres trésors architecturaux. Tout en gardant le charme des pierres usées, la mosquée Kalân semble récente tant elle est restaurée avec soin. Il faut commencer la visite de Boukhara en montant sur l’imposant minaret Kalân à 47 mètres de hauteur. De là, on se fait une bonne idée des visites qui nous attendent. On se rend compte que l’Ark ou la citadelle de Boukhara est à quelques encablures à pied. Dans cette citadelle on trouve encore des métiers à tisser utilisés par des jeunes femmes au statut de maitres. À quelques centaines de mètres, il ne faut surtout pas manquer la mosquée Bolo Haouz, elle aussi est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette très ancienne mosquée est faite de piliers en bois pétrifié et sculpté. Il y règne une véritable ambiance bienséante et j’ai beaucoup aimé m’y reposer.
Informations pratiques
Comment s’y rendre ?
Vol international jusque Tachkent, Boukhara ou Samarcande.
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Hébergement
L’hôtel Minor à Samarcande est à deux pas de la place du Registan. Demandez une chambre avec vue sur le complexe. S’ils en ont de libre, les propriétaires vous feront ce plaisir sans supplément.
Se déplacer
En arrivant à l’aéroport international de Tachkent, il est désormais possible de faire le voyage jusqu’à Samarcande avec un train à grande vitesse. En 2 heures et 10 minutes vous aurez fait presque la moitié de votre voyage. Par la route, qui n’est pas déplaisante, il faut compter presque 6h. À vous de voir selon votre agenda de voyage.
Khiva et Tachkent
Les circuits classiques en Ouzbékistan comprennent bien entendu Samarcande et Boukhara, mais aussi le troisième joyau du pays : la ville de Khiva plus à l’ouest.
Envisagez au moins une journée entière sur Tachkent est aussi une bonne idée. La capitale n’est pas dénuée d’intérêt par son aspect moderne, parfois high-tech qui se combine avec le patrimoine historique.
Bonjour,
J’envisage de partir en Ouzbékistan cet hiver.
Les Français peuvent-ils s’y rendrent sans quarantaine.
De nombreuses nationalités y sont soumises.
Merci de votre réponse
Bonjour Jean-Louis,
Pour la France, il faut se référer au site du ministère des affaires étrangères pour avoir des informations actualisées https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/ouzbekistan/ et à cette page https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/deplacements