Vendredi 27 juillet
Nous quittons Richard aujourd’hui qui nous conduit jusqu’à la frontière. Petit game drive pour sortir du parc à la recherche d’un léopard, mais malheureusement nous ne l’avons pas vu (même si je me demande si ça n’en était pas un dans un buisson à un moment…). Deux lycaons se sont avéré n’être que des bûches. Bref après les milliers de pintades et d’impalas, peu de succès animalier.
A la frontière, 4 pays se touchent au confluent du Chobé et du Zambèze : la Namibie (qui a œuvré pour avoir un accès au fleuve Zambèze, d’où la bande de Caprivi), la Zambie, le Botswana et le Zimbabwe.
Chris et Edwige traversent le Zambèze avec un bac et la queue des camions s’étend sur la route. Nous partons vers la frontière du Zimbabwe. Les formalités sont assez rapides et nous nous acquittons des 30 $ de visa. Là nous sommes pris en charge par un autre organisme et le chauffeur nous annonce 70 kms de route. Nous nous regardons surpris. Je ne sais pas pourquoi, nous avions tous cru que les chutes se trouvaient à la frontière. Du coup nous avons ressorti la carte et pu constater qu’effectivement il y avait de la route.
Nous nous faisons notre propre game drive en repérant quelques animaux le long de la route (goudronnée, c’est bien quand même la civilisation). Nous croisons très peu de voitures, il n’y a pas d’essence.
Arrivée à l’hôtel où l’électricité est momentanément coupée. Juste le temps de prendre une douche et de mettre à l’épreuve l’efficacité africaine : nous avons rendez-vous à 14h00 pour la visite et nous nous mettons à table à 13h15, de quoi mettre la pagaille ! Nous partirons finalement avec quelques minutes de retard, mais comme nous sommes seuls ça n’a pas d’importance.
Le guide nous décrit les 5 chutes qui composent les Victoria Falls. La plus grande fait 110 mètres de haut. Côté Zambien, à l’est, pendant la saison sèche, on peut traverser à pied jusqu’à l’île Livingston. D’ailleurs nous explique-t-on, Livingstone n’a pas découvert les chutes. C’est une tribu locale qui l’a emmené les voir. Séduit par leur grandeur, il leur donnera le seul nom possible pour évoquer toute cette majesté, celui de Victoria, la grande souveraine de l’Angleterre.
La chaleur couplée à l’humidité permanente crée une végétation luxuriante de type tropical. On nous a fourni des cirés pour rester au sec. Par endroit il pleut à verse. En fait, il y a tellement de brume que par endroits on ne voit rien du tout, quant à sortir les appareils… (ceci dit ça lave la poussière qu’ils ont mangé pendant une semaine). Nous apprécierons mieux toute la grandeur du site depuis les airs le lendemain à bord de notre ULM. Le guide nous signale une antilope, un impala. A contre jour nous acquiesçons puis passant à côté nous exclamons d’un même cri "mais c’est un guib harnaché". Richard aurait été fier de nous.
Dernier verre au bar avant le dîner. Animation musicale et danse qui font très Club Med. C’est beaucoup trop loin de ce que nous avons vécu pendant une semaine. Nous sommes incapables de supporter le bruit et l’agitation. Nous goûtons au phacochère. Pas mauvais, globalement un goût de porc.
Dodo pour une nuit dans un vrai lit : le luxe !
Samedi 28 juillet
Debout à 6h10 car départ à 7h30 pour la Zambie.
Organisation à l’africaine pour notre vol en ULM. Beaucoup d’attente mais heureusement 3 machines. Combinaison fournie, du coup le caleçon en soie et le sweat supplémentaire étaient superflus.
Grandiose. Décollage décapant et vue superbe. On se rend vraiment compte de l’étendue et surtout de la faille. C’est vraiment un trou allongé et étroit où tombe l’eau. Le niveau d’eau est relativement bas et le fleuve est couvert d’îles dont un grand nombre sont certainement recouvertes à l’époque haute.
D’en haut on voit des zones où déjà l’eau ne s’écoule déjà plus. Dommage qu’on ne puisse pas prendre de photos. C’est très différent d’Iguazu. Celles-ci sont d’un seul tenant ce qui leur confère leur majesté. Mais je crois qu’Iguazu est plus frappant de part l’étendue et le nombre de cascades.
Transfert à l’aéroport de Livingstone et enregistrement rapide juste avant l’arrivée de la foule. L’attente à Joburg va être longue.
Visa 25$ pour la Zambie, par contre par de taxe de sortie. Je n’ai rien compris, ça n’était pas ce qui était indiqué dans le roadbook.
Notre vol part avec plus d’une heure de retard… pas grave on a le temps. J’en profite pour mettre à jour mon carnet. Je n’ai absolument pas eu le temps de le faire pendant le safari. En fait, j’ai oublié ma deuxième frontale et/ou des piles de rechange et je ne pouvais pas courir le risque de me retrouver sans lumière, absolument nécessaire pour quitter la tente au petit matin. Mais il est hors de question de recommencer, c’est trop dur de tout rattraper par la suite (merci les 8 heures d’escales à Johannesburg).
Arrivée à 15h40 à Joburg, mais le guichet Air France n’ouvrira qu’à 16h15. Boutiques sans grand intérêt (en plus tout est souvenir d’Afrique du Sud), et puis il n’y a rien à faire, l’art africain, je n’accroche pas du tout. Laurence lit son livre d’une traite, moi je remplis des pages de carnet.
Nous dînons à l’aéroport à 20h00, parce que le dîner à bord ne va pas être servi avant un moment. Début du vol un peu agité : le type devant nous était complètement bourré et il a vomit toutes ses tripes par terre ! J’ai demandé à changer de place ne supportant pas l’odeur. Faut dire qu’il en a mis partout, y compris mon sac rangé sous son siège. Les hôtesses me donnent un produit pour nettoyer et je m’installe au fond de l’appareil, côté hublot, mais avec un siège libre au milieu. Somnolé jusqu’au petit déjeuner à 9h00.
Arrivée à Paris sous la pluie et 15°. C’est quand l’été dans ce pays ?