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Que voir, que faire à Leipzig en 3 jours ?

Je viens de passer trois jours à Leipzig, en Allemagne. Avec son petit centre historique où on peut tout faire à pied, ceinturé par des parcs, la ville m’a beaucoup plu. Elle a su conserver le charme de son héritage tout en se projetant vers ses nouvelles destinées, notamment dans le domaine artistique. En Allemagne, Leipzig est un phare ! Que voir, que faire à Leipzig en 3 jours ? Voici mon top 10 des incontournables à Leipzig.

Découvrir la vie de l’Est, à l’époque de la RDA

Jusqu’à la réunification, Leipzig se situait à l’Est, en RDA. Et ça se voit. La ville est durablement marquée par son passé dans le bloc soviétique. Comment était la vie de tous les jours durant cette période ? La question m’intéresse et je vais visiter le musée de l’histoire contemporaine, l’un des plus exhaustifs d’Allemagne sur ce thème. Depuis la célèbre Trabant, la mythique voiture, jusqu’à la reconstitution d’un intérieur typique en passant par les produits que l’on trouvait -ou pas, selon les périodes…- dans les épiceries et grandes surfaces, c’est une plongée dans le monde de l’Est. Rien n’y manque. Et surtout pas l’éclairage culturel, avec force explications sur la censure, la propagande. Vivant à la frontière allemande, je pensais tout connaître de l’ex-RDA. Ben non. Ce musée qui se présente sous forme de forum est passionnant ! En guise de complément, un tour à l’église Saint-Nicolas, non loin de là. C’est là qu’est née la lame de fond, avec des manifestations pacifiques, qui allait faire tomber le mur de Berlin.

La Spinnerei, pépinière d’artistes

Quelque 120 artistes, du débutant jusqu’aux plus illustres, y ont leur atelier. Pour n’en citer qu’un : Néo Rauch, dont les toiles se vendent autour du million d’euros ! Il a fait ses débuts à la Spinnerei, au milieu des années 1990, et il lui est resté fidèle. Une douzaine de galeries y ont aussi pris leurs quartiers. Même si l’on n’est pas amateur d’art, la Spinnerei est un incontournable de Leipzig ! D’abord parce que l’endroit est beau. Tout en brique, cette ancienne filature de coton a beaucoup de cachet, je lui trouve même un charme fou. Les premiers de ces énormes bâtiments ont été construits à partir de 1884. Depuis, la Spinnerei -qui dans l’entre-deux-guerres était la plus grande filature d’Europe où travaillaient plus de 3 000 personnes- n’a pas changé. Son atmosphère a déteint sur le quartier de Plagwitz, tout autour : c’est le quartier bobo et chébran de Leipzig. Plein de commerces, depuis le meilleur glacier de la ville jusqu’aux librairies et restos sympas, ainsi que pas mal d’autres endroits « récupérés ». J’ai beaucoup aimé traîner mes guêtres dans ce quartier.

Le G2, un petit et génial musée d’art contemporain

Ce ne sont pas les musées qui manquent à Leipzig. Dans le domaine artistique, c’est le plus petit et le plus récent d’entre eux qui m’a tapé dans l’œil, le G2. Il présente la collection de Steffen Hildebrand, un important promoteur immobilier qui, à l’évidence, fait preuve d’un goût très sûr. Il réunit tous les grands noms de Leipzig. Le G2 montre ainsi des toiles de Neo Rauch,, de sa compagne Rosa Loy, et d’autres comme Christoph Ruckhäberle ou encore Uwe Kowski. Inconnus du public français, ces artistes se fraient pourtant leur chemin sur la scène internationale de bien belle manière. Les œuvres de Neo Rauch se monnayent aujourd’hui plus d’un million d’euros chacune.

Flâner dans quelques uns des 30 passages couverts

De tous temps, Leipzig a toujours été une ville de commerce, d’industrie. Et il fallait exposer les produits manufacturés : c’est ainsi que sont nés les passages couverts avec leurs successions de boutiques. Il y en a une bonne trentaine à travers la ville, de toutes les époques. J’ai bien aimé le Mädlerpassage, le plus animé, qui ressemble aux passages milanais. Il y a un café chic, qui curieusement s’est baptisé pharmacie, et, un peu plus, un grand resto dans une cave. On ne peut pas le manquer, avec ses grandes statues représentant Faust et Mephisto. Car c’est ici que le poète Goethe, qui avait été étudiant à Leipzig, situe une scène de cette tragédie.

Passer une soirée à l’opéra

Concerts, opéras, ballets… la réputation de Leipzig n’est plus à faire dans ce domaine. On y accourt de toute l’Allemagne, voire de toute l’Europe. Pas de chance pour moi, rien à l’agenda durant mon court séjour. Dommage ! Mais j’en ai quand même profité pour assister à une répétition du corps de ballet, lui aussi réputé, à l’opéra. Venus du monde entier -une vingtaine de nationalités sont représentées- les danseurs travaillent dur sous la houlette de leur maître de ballet. Impressionnant ! En soi, l’imposant bâtiment de l’opéra, que j’ai pu visiter quand même à cette occasion, est bien intéressant. Construit en 1961 -donc du temps de la RDA- dans le style Bauhaus, il a indéniablement de l’allure. J’ai admiré les hauts couloirs, les placages de bois précieux, la grande salle de spectacle à l’acoustique remarquable. Ainsi que la subtile déclinaison de la fleur de pissenlit, symbolisant la culture qui essaime, dans tous les éléments de déco.

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Le petit mais riche centre historique

Durant sa vie derrière le Rideau de fer, c’est comme si Leipzig était restée sous cloche : rien n’a changé. Les vieux bâtiments, les façades des commerces sont restés tels qu’ils étaient. Au moins pour ce qui n’a pas été détruit durant la Seconde Guerre. Or, à la différence de bon nombre d’autres villes, Leipzig a été beaucoup épargnée. Ce qui en fait aujourd’hui une ville très intéressante, où je me balade le nez en l’air. De plus, tout se visite à pied car le centre est petit. Mais dense : j’y admire pas mal de constructions du Moyen Age, comme l’ancienne mairie qui étale ses trésors architecturaux sur la place centrale de Leipzig. Ou l’église Saint-Thomas : Luther y a prêché en 1539. Vraiment spectaculaire, la nouvelle mairie, construite autour de la tour d’un château à la fin du XIX, est un ensemble de bâtiments historiques qui me semblent tout droit sortis d’un Walt Disney.

Les petits palais et grosses villas des banlieues

Les faubourgs de Leipzig, eux aussi, regorgent d’endroits à voir. La plupart sont accessibles par le tram qui dispose d’un réseau très dense. Parmi ces pépites, j’ai bien aimé le petit château de Gohlise. Une merveille rococo datant de 1756, avec une très jolie tour coiffée d’un bulbe. Tout autour, les immenses villas des industriels qui ont fait la richesse de Leipzig. Et, presque au bout de la rue, la ferme -Gohlise était à cette époque un hameau de campagne- où le jeune poète Friederich Schiller composa durant l’été 1785 l’« Ode à la joie », mise en musique plus tard par Beethoven. Entourée aujourd’hui de demeures cossues, la petite maison est devenue musée. Plus loin, vers le stade, ce sont les grands immeubles wilhelmiens, de la fin du XIXe, qui attirent l’œil.

Bienvenue chez les Mendelssohn…

Son salon, son bureau avec l’un des pianos sur lequel il travaillait : l’endroit a indéniablement un quelque chose en plus. C’était la dernière adresse du célèbre compositeur Felix Mendelssohn, qui a longtemps dirigé le célèbre orchestre du Gewandhaus à Leipzig. Jusqu’à son décès, en 1847 à l’âge de 38 ans, il occupait avec sa famille les 9 pièces du premier étage de cette belle demeure. Elle est devenue son musée dans les années 90, à l’instigation d’un autre grand chef du Gewandhaus, Kurt Masur. Là où venaient régulièrement Clara et Robert Schumann mais aussi Hans Christian Andersen, le Danois auteur des fameux contes, a été reconstitué l’environnement du musicien. Avec ses objets, ses meubles, les aquarelles qu’il peignait. Et, tout comme du temps de Mendelssohn, chaque dimanche est donné un concert.

…et saluer J.-S. Bach

Autre grand musicien, que d’ailleurs Mendelssohn contribua grandement à redécouvrir : J.-S. Bach, lui aussi intimement lié à Leipzig. Il y a vécu ses 27 dernières années, c’est à Leipzig qu’il a composé une grande partie de son œuvre. Celui qui reste dans les annales comme le Cantor de Leipzig a lui aussi son musée. Non pas là où il vécut -l’immeuble a été rasé au début du siècle dernier- mais à deux pas, dans un impressionnant hôtel particulier. Celui-ci est situé juste en face de l’église Saint-Thomas, où Bach est enterré. Avec nombre de partitions, manuscrits rares, l’exposition interactive est somptueusement présentée dans ce grand bâtiment historique. Même sans être un fervent admirateur de Bach, l’édifice vaut la peine d’être vu tant il en impose.

Le monument des Nations, ode à la Paix

De toutes les batailles menées par Napoléon, celle de Leipzig, baptisée aussi bataille des Nations, n’est pas la plus connue. Mais elle a durablement marqué les esprits. Et pour cause, puisqu’elle fit quelque 100 000 morts en quelques jours parmi les soldats de la vingtaine de nations différentes, en octobre 1813. Au point que l’empereur Guillaume II fait construire sur les lieux du massacre un immense monument, tel une ode à la paix. Il faudra une vingtaine d’années pour édifier ce colossal mémorial, le plus grand d’Europe, terminé juste pour le centenaire de la bataille. 91 m de haut, 300 000 tonnes de granit et de béton. Je dois dire qu’il m’impressionne. D’autant que, juste avant de partir, un rayon de soleil le fait se mirer dans la petite pièce d’eau qui lui fait face : c’est une gigantesque croix qui se dessine alors.

Informations pratiques

  • Office de tourisme de Leipzig
  • La Leipzig Card (12,40 € pour un jour ; 24,40 € pour trois jours) permet de circuler sur toutes les lignes de tram, bus et trains locaux. Elle donne également droit à différentes réductions dans les musées, institutions culturelles, certains restaurants…

Comment se rendre à Leipzig ?

Le trajet en train est possible mais long et cher. Le plus direct reste l’avion. Une liaison aérienne directe de Paris à Leipzig est opérée par la low cost Vueling.

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Les bonnes adresses pour visiter Leipzig

  • L’Hôtel Townhouse est une belle adresse en plein centre, face à l’église Saint-Thomas et à côté du musée Bach, calme et confortable.
  • Le Restaurant Weinstock, sur la très centrale place du Marché. Cossu dans le style traditionnel, gourmet.
  • Le restaurant Ratskeller est comme son nom l’indique un caveau, immense, au sous-sol de la nouvelle mairie. Impressionnant ! Il sert des plats traditionnels.
  • Le restaurant Freibad dans le quartier de Plagwitz est entouré d’anciennes friches reconverties. Sympa, bonne cuisine, belle terrasse sur le Karl-Heine-Kanal… que demander de plus ?
  • Le restaurant de la Panorama Tower offre une vue panoramique sur Leipzig.
  • Un guide touristique francophone pour visiter la ville avec des explications détaillées et intéressantes.

Journaliste venant de la presse régionale, maintenant je ne fais plus que ce que j'aime. C'est simple, non ?

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