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Normandie : la côte d’Albâtre de port en port

A un peu plus de deux heures de Paris, la côte d’Albâtre fait mirer ses atours, bien séduisants que l’on soit plaisancier exigeant ou simple touriste. Les cinq ports qui la ceinturent, petits ou grands, sont intéressants chacun à leur manière. Visite de trois d’entre eux: Saint-Valéry-en-Caux, Fécamp et Le Havre.

De hautes falaises, à perte de vue. Elles courent du Tréport jusqu’au Havre, sur quelque 130 kilomètres. Une longue muraille –la plus grande côte de falaises d’Europe- de craie claire à qui la côte d’Albâtre doit son nom. Presque au milieu, le bourg de Saint-Valery-en-Caux. C’est une importante station balnéaire, avec un riant front de mer bordé par le casino.
Dans un bras de mer pénétrant loin dans les terres vient se nicher son port. Celui-ci est protégé par de lourdes portes qui font rempart face à la houle et aux marées.

Le beau cloître du couvent des Pénitents, à Saint-Valéry-en-Caux

Les « forçats de la mer »

Les embarcations sont ainsi au beau milieu de Saint-Valéry. D’un côté la partie contemporaine, de l’autre les quartiers historiques, épargnés par les obus d’un certain Rommel en juin 1940. De la maison Henri IV, une très belle demeure à colombages située sur les quais, jusqu’au couvent des Pénitents avec son cloître perché au sommet de la colline, ils offrent un agréable voyage dans le temps.

A une trentaine de kilomètres à l’ouest se trouve Fécamp, haut lieu de la navigation de pêche. C’est de là que partaient les bateaux cinglant vers Terre-Neuve. Plusieurs dizaines de deux ou trois mâts –on en dénombrait pas moins de 73 en 1903– faisaient voile chaque année vers le large du Canada. Un voyage d’un mois ! Sur leur pont, des canots, appelés des doris, avec lesquels ils traquaient la morue dans ces eaux glaciales durant six ou sept mois avant de revenir les cales pleines. Puis, dans les années 1940, les chalutiers remplacent les voiliers et le dernier cessera son activité en 1988.

L’épopée de ces « forçats de la mer » trouvera un cadre à sa mesure dans les nouveaux locaux du Musée de la pêcherie, qui ouvriront au printemps prochain. De grands travaux sont en cours pour réhabiliter les bâtiments désaffectés de la sècherie « La Morue normande », donnant sur le port évidemment.

Le nouveau port à sec de Fécamp permet de minimiser l’entretien des embarcations, qui séjournent dans l’eau uniquement pour naviguer

Le premier port à sec

Fécamp se tourne aussi résolument vers l’avenir. Pour preuve, le dynamisme de ses écoles de voile ou encore cette initiative originale, la première en Normandie, la création d’un port à sec. Le principe est simple : les bateaux sont sortis de l’eau par ascenseur puis entreposés dans des racks superposés. Lorsqu’il veut prendre la mer, le propriétaire passe un coup de fil et récupère son bateau amarré au ponton, à l’eau. Et ce autant de fois qu’il le souhaite dans l’année, sans surcoût. L’abonnement est comparable à la location d’un anneau mais les frais d’entretien du bateau, qui passe donc beaucoup moins de temps exposé à la mer, sont très réduits.

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Puis, après une escale sur la plage de Saint-Jouin-Bruneval, l’une des plus grandes plages de sable de la région qui est aussi un spot de kite et de surf, devant de très belles falaises , direction Le Havre.

Le musée de Fécamp, qui va emménager dans de nouveaux locaux, est dédié aux terre-neuvas

Les admirateurs de Jean-Marc Barr et Bruno Solo dans la série « Deux flics sur les docks » la connaissent bien. Et c’est vrai que la ville est bien plus attachante et séduisante qu’il n’y paraît de prime abord. Reconstruit au lendemain de funestes bombardements à la fin de la Seconde Guerre mondiale, son centre-ville a été inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Il faut se promener entre ces immeubles de béton pour saisir l’avant-gardisme de leur concepteur, Auguste Perret. S’asseoir dans l’église Saint-Joseph –St-Jo comme l’appellent familièrement les Havrais– pour, quelles que soient ses croyances, se laisser gagner par l’émotion.

La superbe piscine dessinée par Jean Nouvel, les Bains des Docks au Havre, comporte aussi un bassin extérieur en service toute l'année

La plus belle piscine de France

Le Havre d’aujourd’hui, où le tramway arrive, ne manque pas d’attrait. Il faut aller se jeter à l’eau dans les « Bains des docks ». Signée par l’architecte Jean Nouvel, elle est sans aucun doute la plus belle piscine de France ! A l’exception de l’espace ludique dédié aux plus petits, elle est tout de blanc à l’intérieur, entièrement tapissée de mosaïque. Des millions et des millions de petits carreaux. Avec ses lignes géométriques parfaites, l’effet est saisissant.

Le port, qui fut celui du paquebot France, est le deuxième de France. Aujourd’hui, les bateaux de croisière sont toujours plus nombreux à y faire escale. Les plaisanciers de tous bords sont attirés eux aussi. Ceux d’Ile de France notamment, d’abord convaincus par la proximité puis conquis par les installations.

Ainsi vient d’être mis en service un nouveau bassin, Port Vauban, situé à quelques minutes à pied de la gare SNCF. Quelques 200 places, à 20 minutes de navigation environ de la pleine mer, mais à un tarif inférieur de 40% à celui du port principal. Celui-ci va d’ailleurs être redessiné et gagnera 150 à 200 places. L’ambition du Havre est affichée : en proposant plus de 2000 anneaux et les services qui les accompagnent, devenir le port de plaisance de référence en Manche.

Le paquebot France et Le Havre, une longue histoire d’amour

Informations pratiques

Journaliste venant de la presse régionale, maintenant je ne fais plus que ce que j'aime. C'est simple, non ?

1 commentaire au sujet de « Normandie : la côte d’Albâtre de port en port »

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