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Greater Palm Springs et les déserts californiens 

L’ouest américain est un mythe et il est loin d’être exploré. Voyage depuis Los angeles dans le Greater Palm Springs. Traversée des déserts, des montagnes, des paysages inouïs et vécu des expériences aussi chaudes que les températures de l’été.

On the road ! Petit tour dans les déserts californiens autour de la ville oasis de Palm Springs : la région de Greater Palm Springs.

Arrivée à  Los Angeles Airport

Depuis Paris (ou d’un peu partout en France et en Europe, le partage en code marche très bien), l’arrivée à Los Angeles avec la Compagnie Air Tahiti Nui est la façon la plus simple et la plus confortable pour rejoindre cette côte ouest américaine depuis chez nous. Quand j’ai pris les vols TN7 pour l’aller et TN 8 pour le retour, j’étais dans les lignes les moins onéreuses de la semaine, toutes compagnies confondues.

De plus la compagnie est très bon élève auprès de l’ADEM qui aide à appliquer la réduction des gaz à effet de serre.  Et si je mentionne l’info, c’est que je fouillé les informations.

Trois plateaux-repas et 3 films plus tard, arrivée à LAX Airport.

Première étape : de Los Angeles à Ridgecrest

Pour rejoindre les désert californien depuis Los Angeles (L.A. pour les habitués), rien de plus simple. Une fois équipé de votre voiture de location (inutile de prendre un 4X4, une berline suffit très bien étant donné la tenue des routes dans cette partie de l’État de la Californie).

Il faut compter 2 heures 40 en prenant l’interstate 405 vers le nord. 20 minutes après la ville de Mojave, les premiers paysages désertiques commencent à balayer toute urbanisation.  Court arrêt à Hagen Canyon dont le chemin aménagé démarre du bord de la route. C’est la première immersion dans le désert californien.

Personnage sur rocher dans désert
Hagen Canyon Nature Trail, c’est là que commence le voyage dans le Greater Palm Springs

Ridgecrest, porte d’entrée des déserts californiens

Il est plutôt malin d’envisager de passer la nuit à Ridgecrest. Même si cette ville de 28 000 habitants ressemble à une zone commerciale de Paris Nord 2 en format XXL, il y a des choses à y faire et à savoir.

Ridgecrest est un lieu de tournage pour pas mal de films. Hollywood n’est pas loin. Tom Cruise y aurait même ses habitudes depuis qu’il y a tourné le dernier Top Gun.

Ridgecrest est aussi connue pour sa base militaire de la Navy qui travaille avec une bonne partie des 28 000 habitants. C’est une Naval Air Weapons base. Il est donc normal que les meubles tremblent dans les maisons quand des essais sont pratiqués sous terre (ce n’est pas arrivé lors de mon passage, ce phénomène semble tout à fait sécurisé). Ridgecrest a d’ailleurs servi le projet Manhattan connu pour la conception des premières bombes atomiques dans les années 1940.

Côté tourisme pur, les brochures vous indiqueront de visiter Petroglyph Park situé au bord de China Lake Road, soit la grande avenue principale qui traverse la ville. Sur ce point, je vous dis : “ seulement si vous avez du temps en trop « .  Il s’agit de très anciennes reproductions peintes ou gravées par les populations autochtones. Les originales sont sont dans la base militaire, donc inaccessibles, soit dans la chaîne de montagnes Coso, proche mais très difficile d’accès.

Au-delà des plaines désertiques qui entourent la ville, on ne perd jamais de vue les chaînes de montagnes de la Sierre Nevada, d’Argus, de Coso et d’El Paso à l’horizon.

Deux rochers avec gravures
Les reproductions de Petroglyph Park dans la ville de Ridgercrest.

Marcher sur le Lone Ridge Trail qui démarre dans les faubourgs de la ville au 2495 Downs Street (nous avons eu un peu de mal à trouver le départ du sentier balisé) est une bonne entrée en matière. C’est une randonnée accessible au plus grand nombre. Même si le jour où je l’ai emprunté, il y avait un vent à décorner les bisons, la petite boucle permet de bien situer la ville au milieu de… rien ! Et c’est très bien, nous sommes bien aux portes des déserts californien !

Randonneurs dans une plaine
Autour de Ridgercrest, randonnée sur le Lone Ridge Trail.

Le Parc National de Death Valley, le plus grand parc des USA

Au deuxième jour de ce voyage, on rentre dans le vif du sujet : les déserts californiens du Greater Palm Springs.

Depuis Ridgecrest, il faut 1h30 de route pour rejoindre l’entrée du parc. La route 178, dans la Searles Valley, fait monter l’ambiance. Sur la route parfois en lacets on croise des monstrueux camions US chargés de borax et autres minéraux extraits de la vallée. Plus on roule, plus l’ambiance devient farwest. Pour ceux qui connaissent, le paysage n’est pas sans rappeler le désert de l’Atacama au Chili.

Au bout de la route 178, prendre à gauche vers Lone Pine, rouler 5 minutes pour arriver à la seule station sur des kilomètres à la ronde : Panamint Springs Resort. Il y règne une l’ambiance fantasmagorique comme attendue dans un endroit qui se nomme « la vallée de la mort » au USA. Carcasses de vielles automobiles des années 40 et 50, reste d’un avion avec dans le cockpit 2 squelettes humains coiffés de stetson… L’endroit aurait pu s’appeler Forget Station, je n’aurais pas été surpris. Côté pratique de cet endroit : le galon d’essence y est 20% plus cher qu’ailleurs.

Comme tous les parcs américains, Death Valley National Park se visite un peu comme un musée. Death Valley est un Parc national qui intègre l’immense désert Mojave étendu sur une bonne partie de la Californie du sud, mais aussi sur le Nevada et l’Arizona.

Pour le visiter, on prend son billet à l’entrée et de spot en spot on avance. Attention les yeux. Ce parc est vraiment très particulier. Niveau géologie, c’est unique. L’avantage de visiter Death Valley National Park en hiver ou au printemps c’est que les températures y sont clémentes, entre 13 et 24° Celsius. De plus, à la saisons intermédiaire, on a très peu d’opportunités pour se retrouver nez à nez avec un crotale cornu ou un serpent à sonnette. Les accidents sont extrêmement rares, mais ça me rassure.

Deux squelttes dont l'un avec un chapeau
L’étrange station d’essence sur Panamint Valley Road (route 178) à l’entrée de Death Valley National Park.

Mosaic Canyon

Depuis l’entrée de Panamint, il faut rouler 45 minutes pour atteindre la grande esplanade située juste à l’entrée de Mosaic Canyon. Celui-ci fait 3 km. Même si c’est peu, prenez de l’eau et rien de plus hormis des chaussures adaptées. Le canyon est parfois sinueux et très large à certains endroits. Ici et là, on y avance en montant les marches d’un escalier sculptées par l’érosion et les dépôts des sédiments. Death Valley était une mer il y a 750 millions d’années.

Les passages étroits où il faut s’aider des mains sont évitables. Toute la famille peut faire l’aller-retour dans cet univers géologique aux couleurs chaudes.

Canyon et rendonneur
Passages parfois étroits dans le Mosaic Canyon au coeur du parc national de Death Valley.

Mesquite Flat Sand Dunes

En arrivant de l’Ouest et en suivant l’itinéraire logique on tombe sur la station de Stovepipe Wells et son sympathique restaurant aux murs couverts des affiches de films hollywoodiens tournés dans Death Valley.  (Nous sommes seulement à 4 heures de route d’Hollywood).

Mesquite Flat Sand Dunes est juste après. Souvent fréquentée car situé au bord de la route et très facile d’accès. C’est une mer de sable qui tire son nom des rares arbres qu’on peut rencontrer ici : le mesquite.  Lors de mon passage il y avait un vent à décorner les crotales cornus (que je n’ai pas vu). Les brochures du parc conseillent à juste titre de s’y rendre en fin de journée pour y voir les nuances des dunes aux tonalités chaudes. Les nuits de pleine lune sont aussi conseillées.

À en juger par le grand nombre de couples qui main dans la main, contemplent l’horizon depuis le sommet des dunes, on peut parler de site romantique.

Dune de sable et montagnes au loin
Le parc national de Death Valley, Mesquite Flat Sand Dunes. Comme un air de Sahara aux USA

Zabriskie Point

Cette ancienne mine de borax aussi appelée Badlands est l’un des endroits les plus fameux de la vallée.  À l’époque des wagons miniers, une voie ferrée traversait le désert. Zabriskie Point se contemple au lever du soleil. Les plus sportifs peuvent même emprunter le sentier qui part du parking pour courir seul dans ces reliefs parfois arrondis, parfois taillés en pointes. Prendre une polaire et des gants avant le lever de soleil n’est pas superflu.

Photographes devant paysage de désert
Dans le parc national de Death Valley, l’ancienne mine de Zabriskie Point au lever de soleil. Même très tôt le matin, on y est rarement seul.

Badwater Basin

Il s’agit d’une mer sèche. Une surface plane à perte de vue et seulement limitée par les chaînes de montagnes qui barrent l’horizon. Au bord du bassin de Badwater, on se sent minuscule. À Bad Water Basin, nous sommes à 86 mètres sous le niveau de la mer. C’est l’endroit le plus bas du continent nord-américain ! Il y a seulement 3 000 ans se trouvaient ici les eaux du Recent Lake.

Badwater est aussi doté d’une station météo sur laquelle ont été relevées les températures les plus hautes des USA : + 56,7° Celsius ! Planquez-vous !

Devil Golf Race

Le terrain de golf du diable mérite bien son nom. C’est une des parties du Badwater. Ici, on est au bord d’une mer de boue solidifiée et salée. Le paysage est formé de petits reliefs aux arêtes tranchantes. Attention ! Si on s’avance dans ce diabolique terrain de golf, c’est l’assurance de s’écorcher sérieusement si on glisse.

Désert de sel concrétisé
Dans le parc national de Death Valley, Devils Golf Course est comme une mer de rochers fait de sel.

Artist’s Palette

À faire en voiture sur une boucle qui ne permet pas l’aller et le retour. Les paysages « colorfull » d’Artist’s Palette sont dus aux métaux que contiennent les collines. Du rose et du jaune pour le fer. Du vert pour le mica et du violet pour le manganèse. Parfois tout se mélange et les couleurs sont indéfinissables, mais bien saturées. Spectaculaire à l’œil, mais je pense qu’il faudrait marcher là-dedans toute la journée pour retranscrire en photo les nuances visibles à l’œil nu. Attention, à pied on peut facilement s’y perdre.

Lumière matinale sur dunes et montagnes du désert
Dans le parc national de Death Valley, l’ancienne mine de Zabriskie Point au levé de soleil.

Baker et son thermomètre

En sortant de Death Valley par la route 127, direction plein sud, on rejoint en une bonne heure l’interstate N° 15. La jonction se fait à Baker.

Baker ! Je n’avais jamais entendu parler de cette bourgade traversée par les camions venus du Mexique et du sud-est des Etats-Unis.

Hormis faire un plein d’essence ou manger un taco (ceux de Los Dos Toritos ne sont pas trop mal), une seule raison de s’arrêter à Baker :  contempler le plus haut thermomètre du monde ! 41 mètres, 35 tonnes et il marche ! Installé en 1991, il est déjà tombé sous les rafales de vent, à été reconstruit, éteint, puis rallumé. Vendu, racheté… il est aujourd’hui  “ The Monument “ de la ville. Une curiosité qui ne nécessite pas un voyage aux USA, certes, mais qui peut motiver un arrêt photo devant l’engin de mesure posé au bord de la route.

Thermotmètre géant le long d'une route
Le monument de la ville de Baker : le plus grand thermomètre du monde. Et il marche !

La Route 66

Toujours sur l’Interstate 15, après Baker, on prend à droite la Cima Road 272. C’est une autre forme de désert qui jalonne cette petite route. Ici, c’est le royaume des cactus géants et des arbres de Josué. Nous sommes au cœur de la National Mojave Reserve. Les végétaux épineux sont par milliers des deux côtés de la route pendant 30 minutes.

Personne qui prend en photo des cactus le long d'une route dans le désert
Arrêt photo sur la route désertique 272 de la réserve nationale Mojave.

On finit par arriver sur la route 40, alias l’illustre « Road 66 ». À gauche, Chicago, à droite Santa Monica. On reste en Californie et nous partons vers la droite.

Sur cette route 66, l’atmosphère est très Easy Rider. Le bitume est parfois en mauvais état, mais souvent coulé de manière rectiligne sur des miles et des miles. Les poteaux de lignes téléphoniques sont disposés comme des bâtons tous les 50 mètres jusqu’à l’infini. La route 66 est suivie en parallèle par la voie ferrée qui relie San Bernardino à Albuquerque. Les trains de marchandises sont interminables et roulent au ralenti. De temps en temps, un coup de sifflet venu du train confirme la totale ambiance road trip.

Panneau et voie ferré sous ciel bleu
Le chemin de fer longe la route 66, entre la réserve nationale Mojave et la ville de Joshua Tree.

Amboy sur la route 66, c’est une station d’essence, un cratère de volcan mentionné dans les guides et c’est tout ! La station Roy’s Cafe and Motel est restée dans son jus. On y fait encore le plein d’essence et un court ravitaillement à l’épicerie. C’est un vrai témoignage du style Doo-Wop des années 50.

Quand monsieur Roy a ouvert le complexe dans les années 40, celui-ci tournait 24/24. Il faut dire que la bourgade comptait une centaine d’habitants. En 1972, l’ouverture de l’interstate 40 a tout ruiné. L’endroit est resté à l’abandon jusqu’en 1995 quand Timothy White, un photographe, acquiert la station et même les bungalows du motel (c’est-à-dire la ville entière) pour la laisser volontairement à l’abandon et en faire un lieu de tournage. Pas de chance pour le revival d’Amboy ! Passant de main en main, le Roy’s Motel et la ville d’Amboy ont finalement été rachetés en 2000 par une mécène (qui détient aussi le 1er Mac Donald sur la 66 à San Bernardino) pour 425.000 $ sur EBay. Depuis l’endroit reste dans son jus et finalement, c’est très bien ainsi.  

Ensegien de station essence sur route déserte
Le Roy’s motel sur la Route 66 à Amboy entre la réserve nationale Mojave et ville de Joshua Tree.

Caravane Airstream à Joshua Tree

C’est la journée des grands mythes américains : Route 66 et nuit dans une véritable caravane Airstream dans la ville de Joshua Tree à une heure de route au sud d’Amboy.

Les Airstreams sont ces fameuses caravanes en aluminium et aux formes arrondies. Très fifties, elles ont été remises au goût du jour par la chaîne de glamping Auto-Camp. Même si on trouve des Auto-Camp jusque dans l’Utah et au-delà, il s’agit de « glamping », assez en vogue auprès des hippies chics de Californie.

Ressources pour voyager

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J’attendais cette étape avec impatience. Seul dans ma caravane Airstream version XXL avec douche italienne et chauffage à fond, le bruit venu de la route pas si loin a un peu brisé mes attentes.

Le complexe Auto-Camp de Joshua Tree est doté d’une piscine, de 50 caravanes Airstream et les nuits sont à 250$. Rassurez-vous, pour une nuit, ça se tente sans regret.

Quant à la ville de Joshua Tree, c’est une concentration de maisons aux toits plats et alignées au bord d’une grande route rectiligne et d’autres plus petites placées perpendiculairement. En somme, une ville américaine comme des centaines d’autres. Rien d’autre à y voir.

Caravanes Airstream dans désert au crépuscule
L »Auto Camp de la ville de Joshua Tree et ses caravanes Airstream.

Joshua Tree National Park

C’est l’avantage de dormir à l’Auto Camp, l’entrée du parc national est située à quelques centaine de mètres du complexe.

Joshua Tree Desert du nom de l’arbre de Josué qu’on trouve ici partout est un désert un peu moins chaud que Death Valley. Situé sur des hauts plateaux, le Joshua Tree National Park est considéré comme un sanctuaire de la musique californienne.  Neil Young, The Eagles, Tom Waits et autres musiciens célèbres en ont fait un lieu de retraite. Souvenez-vous, c’est aussi le nom d’un album du groupe irlandais : U2.

Un arrêt à Jumbo rock permet de traverser à pied un autre petit camping plutôt sauvage et dans lequel canadiennes et Airstream de toutes les tailles se côtoient sans jamais être les uns sur les autres.

Le petit sentier botanique qui amène au pied du Skull Rock est un bon moyen de marcher sans trop se fatiguer au milieu de l’environnement naturel.

Ce parc n’a pas la popularité des autres parcs californiens comme par exemple le Yosemite, le paradis de la randonnée, mais c’est plutôt une bonne chose. L’arbre de Josué y est très photogénique, planté au milieu des rochers aux formes arrondies. Les paysages y sont très esthétiques. Nous sommes à seulement 225 km de Los Angeles.

Tente de camping entre rochers
Dans le Parc national de Joshua Tree, le camping presque sauvage de Jumbo Rock.

Anza Borrego State Park

Anza Borrego est mon désert préféré ! Le plus grand parc d’État aux USA. Certainement pas le plus connu, mais encore une fois, c’est un atout.  Autre atout : il est situé non loin de la Coachella Valley qui nous mène directement à la ville oasis de Palm Springs. Borrego Springs, la ville du coin (charmante au demeurant), se trouve au milieu de ce désert.

Desert Tour dans les Badlands d’Anza Borrego

De l’autre côté de la Coachella Valley. Le premier contact avec les habitants d’ici : la sympathique petite équipe qui gère Desert Tour dans le désert Anza Borrego . C’est Marc, jeune retraité, qui nous amène dans une ancienne Jeep que j’ai prise pour un Dodge de l’US Army en 1940. Il faut un tel véhicule pour rentrer dans les Badlands du coin. D’Erosion Road jusqu’à Font’s Point,

Ça secoue bien, mais les 20 minutes de shaker valent le détour. En arrivant en fin d’après-midi sur Vista Del Malpais (seul vous ne trouverez pas, il faut un guide), le spectacle est sublime. C’est un habitué des contemplation de paysage sublimes qui le dit ????. Une véritable mer de petites collines aux tonalités chaudes s’ouvre à mes pieds et à perte de vue. Nous restons là un bon moment à contempler ce  lunaire ou peut-être martien jusqu’à ce que le soleil disparaisse derrière un relief. C’est la première fois que je contemple un paysage que je ne peux comparer. Et de plus sous un ciel bleu. Ce désert d’Anza Borego et unique et superbe  !

Paysage panoramique de dunes
Le désert et parc d’état Anza Borrego, extraordinaire point de vu depuis Vista del Malpais sur le Erosion Trail.

Sky Art Sculptures

Ricardo Breceda est un type qui en veut. Faire des sculptures géantes et en métal ici en plein désert, il fallait être motivé, mais ça marche. C’est mon ressenti en me baladant le matin sur ces hectares de désert où se visite Galleta Meadows Sculptures. Ici et là sont montées les sculptures d’animaux imaginaires (ou pas) qu’on trouve dans les déserts californiens. Le long dragon en forme de serpent traverse la route qui mène à Anza Borrego. “ The place to take a very good breakfast ‘’.

Si on est dans le coin le dimanche, ça vaut le coup d’arpenter le petit marché de producteurs locaux installé sur le grand rond-point central à l’entrée de la ville. L’ambiance y est très bucolique, provinciale et agréable.

Sculpture de dragon en fer dans désert
À Anza Borrego, les animaux sculptés de la Sky Art Galery de Ricardo Breceda.

Coachella Valley

Ce nom est connu. Pour la concentration d’artistes, son festival, mais Coachella Valley est aussi parce que c’est un peu la vallée du paradis au vu du nombre de vergers et de riches lotissements qui longent la route inter-état N° 10.

Ici, beaucoup de choses à voir encore.

Paysage sur plaine et chaîne de montagnes
Depuis Key View dans le Parc national de Joshua Tree, une superbe vue sur la Coachella Valley, Palm Springs, le mont San Jacinto (le plus haut) et chaine de montagne Santa Rosa à droit

Salton Sea

C’est le très grand lac qu’on aperçoit en longeant la route 10. Cet endroit est une curiosité. De loin c’est plutôt beau, mais de près c’est autre chose. Un désastre écologique diront certains. Un endroit qui traîne sa mauvaise réputation depuis de nombreuses années. Si vous aimez l’urbex, vous pouvez y aller. Sinon, il s’agit d’un lac et de ses rives rongées par le sel et la pollution. On imagine l’ambiance dans les lotissements où vivent encore des habitants qui n’ont pu quitter l’endroit.

Fort heureusement, Coachella n’est pas seulement Salton Sea. Il y a bien d’autres choses à voir.

La Faille de San Andreas

la Faille de San Andreas, c’est celle des films catastrophes qui anticipent la disparition d’une partie de la Californie avec The Big One. Ce tremblement de terre que tout les californiens attendent. Son épicentre est ici dans la Coachella Valley, c’est la San Andreas Fault.

Desert Adventure Red Jeep Tour vous amène à sa découverte. Pionnier de l’éco-tourisme, Mike, notre guide pour cette sortie est aussi bon en relationnel qu’en géologie.

Ici, on marche dans des couloirs de la largeur d’un homme. Je suis obligé de poser mes mains ici et là pour avancer dans l’étroit canyon. Je me dis que l’été, soit je ne fais pas cette marche, soit je mets des gants couverts de moufles pour ne pas toucher la peau d’un serpent endormi dans une aspérité.

Marc nous amène jusqu’à l’Oasis de Cahuilla. On y trouve des palmiers et un ruisseau qui fait de l’oasis “ le meeting point “ du coin pour les animaux du désert : pumas, rapaces, geckos et autres coyotes. (Les coyotes que j’ai entendu la nuit précédente depuis le Borego Springs Resort . Rien d’anormal, c’est l’ouest américain).

Conducteur de jeep dans désert
Dans la vallée de Coachella Valley, Mike nous guide sur la faille de San Andreas dans l’oasis indiens Cahuilla.

Palm Springs

7 jours, il aura fallu 7 jours pour atteindre enfin la ville de Palm Springs. En même temps, le but n’était pas de faire la course, mais bien de découvrir ces quelques déserts californiens. Palm Spring  est à une heure quarante de la mégapole.

Arrivée sur North Palm Canyon Drive. C’est la rue commerçante de Palm Springs, à cette période de l’année l’ambiance y est plutôt calme et c’est une bonne chose. Les trottoirs ne sont pas bondés. La ville est animée, mais pas au point de vous en dégoûter. Pas de brumisateures qui vous aspergent depuis l’inrérieur des boutiques quand on déambule sur les larges trottoirs . Tout va bien à Palm Springs en avant saison. On est ici un peu comme sur Hollywood Boulevard à Los Angeles ou sur le Strip à Las Vegas. C’est bien un moment pour le shopping ou l’expérience, mais on ne fait pas ça tous les jours.

À Palm Springs, il faut s’offrir une visite des villas de célébrités. Moins pour les célébrités que pour contempler le style reconnu d’architecture typiquement « désert californien » de Palm Springs : l’officiel style : modernisme du désert. Ou encore le style « Mid-century » qui comme son nom l’indique est fortement influencé par les fifties.

Lors de mon court passage, j’ai eu le temps de passer devant la maison de Leonardo Di Caprio et même de mettre un pied sur sa pelouse (il ne le sait pas encore). Je suis même passé tout près des jambes de Forever Maryline, la statue géante érigée non loin du Musée d’art contemporain.

Statue géante de Maryline Monroe
À Palm Springs, on peut presque passer sous les jambes de la statue Forever Maryline de Seward Johnson.

Le temps de se rendre compte qu’à Palm Springs, les normes architecturales, même si elles laissent place à la créativité (voir les sculptures Robolights dans le jardin de la maison de l’artiste Kenny Irwin) sont très bien respectées. Pas de bâtiments hauts pour la préservation des paysages.

J’apprends aussi qu’une loi appliquée à Palm Springs, n’autorise pas les éclairages publics et privés dirigés vers le haut. Pourquoi ? Pour ne pas polluer le ciel et ses nuits noires. La région de Greater Palm Springs est aussi reconnue pour la qualité de sa voute céleste et ses observations d’étoiles.

Ici le désert est une entité. Un personnage sacré qu’il faut respecter si on veut le garder, le préserver. Palm Springs et Greater Palm Springs l’ont très bien compris et je l’ai très bien vécu. Croyez-moi !

Infos pratiques 

Où dormir ?

Sur l’itinéraire de ce voyage, j’ai testé le Westin Los Angeles Airport. L’endroit peut-être pratique pour la première nuit suivant l’heure d’arrivée à l’aéroport de L.A. Mais la wifi est payant. 17 dollars les 24h. À bannir pour cette raison.

Toujours suivant l’heure et le jour d’arrivée à L.A, prendre du temps pour visiter Santa Monica est envisageable. Diner au Penthouse du Huntely Hotel à 2 pas du bord de mer et son Pier où se termine la Route 66.

Vue de nuit d'une rue éclairée et sous la pluie
En arrivant à Los Angeles, visite rapide à Sant-Monica pour voir le Pier qui marque la fin de la Route 66. Nous la re-croiserons quelques jours plus tard dans les déserts californiens.

 

Le Spring Hill Suite à Ridgercrest. Excellent rapport qualité prix

Pas trop de choix pour dormir dans le Park national de Death Valley. L’immense The Ranch at Death Valley est l’une des deux seules options. Son restaurant Last Kind Saloon & Steakhouse est un vrai saloon farwest d’époque. À voir ou à tester pour un verre.

Si on veut passer une nuit dans une caravane Airstream de l’Auto Camp de la ville de Joshua Tree, il faut anticiper et vraiment réserver à l’avance. Cet Auto Camp est le dernier né de la chaîne de glamping et beaucoup de californien en raffolent.

Manger rapidement à Palm Spring : TKB Bakery & Deli. Ambiance familiale du genre  » à manger en veux-tu, en voilà ! « .  À tester 1 fois, mais pas deux dans la même journée. Le plus gros pastrami que j’ai avalé dans ma vie !

Dans la petite ville de Borrego Spring au coeur du désert : le Borrego Resort & Spa. Aucune surprise. Là aussi, c’est un resort typiquement américain . Pourvu d’un golf et d’un personnel agréable. Toujours à Borrego Spring : pour un petit déjeuner XXL avec les habitants actifs et retraités (il y en a beaucoup dans cette typique petite ville tranquille de l’ouest américain), le Kendall’s Café  et ses pancakes gargantuesques.

Dans Palm Spings city : les très bien placé et fonctionnel Hilton Palm Springs.

À Palm Springs, dans le quartier tendance de Design Uptown et à 2 pas du Musée d’Art contemporain. dîner au Eigh4Nine. Déco baroque et prix des menus tout aussi XL que la déco  » Rococo US « . J’ai apprécié ce qu’il y avait dans l’assiette.

Plus d’informations

Visit Greater Palm Springs

Photographe depuis l'ère argentique, j'enrichis mes reportages par le texte. Revenir plusieurs fois sur une même région est à mon sens la seule façon d'en saisir l'essentiel. Peu importe le nombre de miles parcourus, les plateaux de l'Aubrac restent aussi exotiques que Kangaroos Island, South Australia.

3 commentaires au sujet de “Greater Palm Springs et les déserts californiens ”

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