C’est en bus local que nous retournons dans la vallée des Aït bougmez à la fin du marché d’Abachkou. Nous y sommes entassés comme des sardines. 23 passagers y sont assis au lieu des 12 prévus dans le véhicule, sans compter la dizaine de passagers sur le toit et les sacs de victuailles achetés sur le marché. Tous les Mercedes débordent au retour du marché. Ambiance habituelle d’un samedi après-midi.
Les moulins à eau d’Aït Imi
Le bus nous dépose à Tabant. A pied, nous rejoignons le village d’Aït Imi sur le versant sud des Aït Bougmez. On y trouve les derniers moulins à eau de la vallée. Il n’en reste plus que sept dans le village. Sous les noyers, à l’abri du soleil, les moulins permettent de moudre le grain du blé, de l’orge ou encore du maïs pour en faire de la farine.
Les empreintes de dinosaures
De l’autre côté de l’assif N’Rbat, à moins d’une heure de marche, le village d’Ibaqalliwn est un site réputé pour ses empreintes de dinosaure. Sur les calcaires gris blancs de 185 millions d’années, on retrouve des empreintes de carnivore bipède à trois doigts et d’herbivore quadrupède.
Un plongeon dans l’Histoire à deux pas des maisons du village.
A la sortie du village, on s’installe chez l’habitant dans la maison de Bassou et de son fils. Bassou est un octogénaire en forme. Il parle comme un moulin en plein vent derrière ses grosses lunettes en plastique amarante. Je l’aime bien Bassou. Tout le monde l’aime bien d’ailleurs.
Au marché de Tabant
C’est à pied que nous nous rendons au marché dominicale de Tabant. Comme à Abachkou, on y trouve de tout mais le marché est plus grand et il y a nettement plus de monde.
Avant de déambuler dans les allées, petite incartade dans le marché aux mules. Des dizaines de mules attendent de trouver preneur. Les négociations s’entament entre acheteurs et vendeurs et peuvent prendre parfois des heures compte-tenu du prix élevé d’une bête. Il faut en effet compter environ 1000,00 € pour une mule en bonne condition quand on sait que la construction d’une maison ne sera que dix ou quinze fois supérieure.
Nous y achetons des fruits, des légumes et du poulet pour le diner de ce soir à la maison d’hôtes Touda.
Voici quelques ressources pour organiser votre voyage :
- Trouvez vos guides de voyage sur Amazon, à la Fnac ou sur Cultura.
- Pour réservez vos hôtels, locations de vacances et gîtes, il y bien entendu Booking mais je vous invite aussi à découvrir GreenGo (hébergement responsable en France), Feelingo (hébergements durables en France, Espagne, Portugal, Italie et Grèce) et Abracadaroom (hébergement insolite en France)
- Comparez le prix des locations de voiture sur Rentalcars ou Autoeurope. Louez votre van/fourgon camping-car sur Yescapa (30 € de réduction avec le code FALLFORFUN22 si vous réservez en octobre).
- Comparez les vols avec Skyscanner ou Kayak
- Comparez le prix de vos déplacements en bus, train, ferry et avion avec omio
- Louez votre matériel photo chez Pixloc plutôt que de l’acheter
- Réservez une activité, une visite ou un billet coupe-file avec Civitatis ou Get Your Guide et votre activité d’aventure ou sportive avec Manawa.
- Vous recherchez une assurance et/ou une assistance ? J’utilise personnellement celle de Chapka Assurance.
- Envoyez une demande de devis à une agence de voyage locale francophone
Le marabout de Sidi Moussa
Avant de manger une tagine au cœur même du marché, nous montons au marabout de Sidi Moussa. Ancien grenier à la confluence de l’assif N’Rbat et de l’assif n’Aït Hkim, il servait à stocker les richesses des villageois.
Le marabout Sidi Moussa y est enterré. Il avait le don de guérir les femmes stériles. Aujourd’hui encore, des femmes s’y rendent pour les mêmes raisons.
Poulet au citron
Le soir venu à Touda, Fatima et Njema nous font un cours de cuisine berbère. Poulet au citron et tajine de légumes. Je n’ai pas encore décidé si le meilleur était de préparer le repas ou de le déguster. Vous m’en resservirez bien un petit peu pour que je me décide ?
Les nomades du plateau d’Izourar
Depuis la maison d’hôtes Touda, nous partons à pied sur le plateau d’Izourar et son lac d’altitude (2600 m) asséché dès le printemps.
Les nomades Aït Atta y arrivent du massif du Sargho dans l’anti-Atlas au mois de mai et repartent en novembre quand le climat devient trop rugueux pour le bétail. Durant tout l’été, les nomades trouvent pour leurs chèvres, moutons et dromadaires un bon pâturage sur ce plateau d’altitude.
La vie est très sommaire. Une simple tente en peau de dromadaire, un enclos pour rassembler le troupeau, quelques éléments pour cuisiner, des couvertures pour dormir. Un fossé culturel et économique entre nos deux mondes qu’Ahmed et Saïd réunissent, un peu, le temps de la rencontre.