Départ, matinal de Laragne-Montéglin. Dés la sortie du bourg, je longe la montagne de Chabre. Quelques vergers dans la plaine. Le temps est ensoleillé et le fond de l’air encore frais.
Soudain le route se rétrécie et passe dans un défilé de montagnes. Les gorges de la méouge s’annoncent. Ce cours d’eau qui prend sa source dans la Drôme s’apparente plus à un torrent. D’une longueur de 4 km, ces gorges sont formées par une succession de blocs de pierre formant des strates couleur d’ivoire. Cette réserve biologique préserve un faune et une flore diverses. On trouve plusieurs départs de pistes de randonneurs donnant des vues inoubliables sur la méouge qui se faufile dans l’étroit corridor. Les lieux de halte sont rares tant la départementale est encaissée. Heureusement, le moyen de locomotion tel que le vélo efface cet inconvénient. Ne manquez pas de vous arrêter au premier parking offert aux touristes car un pont romans de toute beauté s’offre aux amoureux de vieilles pierres.

A la sortie des gorges de la méouge on se dirige tranquillement vers Séderon , village de la Drôme provençale, paradis des randonneurs. Ce village aride, dominé par les rochers de la tour et du crapon, resplendit lorsque la lavande, cultivée en abondance, tapisse les champs de sa couleur bleutée aux odeurs enivrantes.
Passage par les cols de macuègne et de l’homme mort où j’entrevois, pour la première fois de mon itinéraire, l’imposant Mont Ventoux.
Après le col de l’homme mort, je descends sur Sault, un des points de départ pour l’ascension du Mont Ventoux. Cette ville vouée également à la lavande, propose également d’autres activités comme la randonnée, la balade équestre, la spéléologie… Avant de quitter Sault, n’oubliez pas de déguster les nougats, macarons et miel de lavande, tant de spécialités culinaires qui régalent les petits et les grands.

Je poursuis ma route et traverse une petite partie du plateau d’albion. Cette région aride à très faible densité de population, connue pour ses installations militaires.
La route monte régulièrement pendant quelques kilomètres. Puis j’arrive au lieu-dit Javon célèbre pour son château datant du XVI siècle.
La route descend pendant quelques kilomètres puis la vue se dégage sur un paysage vallonné. Quelques belles maisons de pierre bordent la route. Enfin, un colossal portail de fer forgé et un parc les séparent de l’axe routier. Un panneau annonce l’entrée dans le parc régional du Lubéron.
J’arrive à St Saturnin-les-Apt. Village à caractère agricole entouré de magnifique demeures en pierre. Ne manquez de flâner dans les rues. Vous pourrez admirer de magnifiques maisons anciennes, des porches sculptés, des portes et encadrements de fenêtres délicatement ouvragés. S’il vous reste un peu de force, prévoyez de faire la montée jusqu’aux château et moulins à vent qui surplombent le bourg.

A la sortie de St Saturnin-les-Apt, la route, légèrement vallonnée, serpente à travers les vignes. Arrivée sur Rustrel et son colorado provençale. Une petite route mène à ce site que l’on peu visiter uniquement à pied. J’ai posé mon vélo à l’entrée du parking et je me suis équipé de mon appareil photo. La balade est rapidement faite. Il est préférable d’arriver en fin d’après midi tant les couleurs ocre dominantes sont saturées et contrastent avec le reste du paysage.

Je récupère mon vélo et je me presse de rejoindre Céreste où j’ai prévu de dormir. Dès la sortie de Rustrel, la route monte régulièrement. Le montée me parait interminable. Certainement la fatigue qui me gagne. Finalement, la nuit commençant à tomber, je suis dans l’obligation de me poster dans un bois où je passerais ma seule nuit en camping sauvage.