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Costa Rica : 8 spots incontournables dans la péninsule d’Osa

 

Le Costa Rica est la destination nature par excellence en Amérique centrale. Les Français la découvrent depuis peu alors que ce petit pays agit de manière remarquable depuis des décennies pour protéger des écosystèmes uniques. Avec 26 parcs naturels, près d’un tiers de son territoire est maintenant protégé.

Dans le sud du Costa Rica, j’ai découvert la péninsule d’Osa sur la Côte pacifique. C’est une région sauvage, pas très étendue, mais qui rassemble à elle seule 2,5% de la biodiversité mondiale ! Au menu : observation des oiseaux, kayak dans la mangrove, baignade au pied de cascades ou encore chercher de l’or avec des orpailleurs. Voici 8 spots incontournables dans dans la péninsule d’Osa. A ne manquer sous aucun prétexte !

Costa Rica : 8 spots incontournables dans la péninsule d’Osa

1 – Remonter la rivière Naguala pour se baigner devant la cascade

Ici, on ne croise personne. Certes, il faut souvent se mouiller les pieds pour remonter le long de la rivière Naguala mais c’est une balade facile. Avec un décor de forêt tropicale digne de films hollywoodiens.

Au passage, le guide montre du doigt quelques arbres remarquables dans la forêt qui nous entoure, comme par exemple le cristobal. Victime de ses qualités, dont une exceptionnelle densité, il a malheureusement tendance à disparaître.

Sur les berges apparaissent des traces : ce sont celles d’un tapir de Baird, le plus gros mammifère terrestre du Costa Rica. Plus aérien, le singe écureuil –l’une des quatre espèces endémiques de singe– se laisse apercevoir de manière fugace.

Au bout d’une petite demi-heure de marche, nous voilà devant la cascade Naguala. Tout en largeur, elle plonge de près de trois mètres de haut pour alimenter deux bassins aux eaux cristallines. L’endroit est joli, apaisant. Difficile de résister à l’envie de piquer une tête.

Costa Rica : 8 spots incontournables dans la péninsule d’Osa

2 – Admirer le coucher de soleil depuis la bahia Rincon

La bahia Drake, du nom de l’explorateur anglais, est une longue langue de sable au bord de l’océan Pacifique. Un site idyllique, où se sont installés pas mal de lodges. A l’extrémité sud se trouve la bahia Rincon, près du hameau de Josecito, qui, elle, a gardé son caractère isolé.

Les tortues viennent pondre ici. Ce sont pour la plupart des tortues olivâtres et imbriquées, mais parfois apparaissent aussi des tortues-luths, les plus grandes.  La plage est jalonnée de rectangles engrillagés: dedans sont mis l’abri les œufs ramassés par des patrouilleurs, puis surveillés nuit et jour jusqu’à l’éclosion !

Cette plage est parfaite pour aller nager dans les eaux chaudes, jouer avec les vagues. Le soir venu, c’est là qu’il faut se poster pour admirer les derniers rayons de soleil, engloutis par la mer. Romantique à souhait et carte postale garantie.

3 – Snorkeling autour de l’isla Caño

En soi, la balade vers l’isla Caño est superbe. Distante d’une vingtaine de km de la côte, à hauteur de Drake Beach, elle fait partie du parc national Corcovado. La traversée dure une petite heure. Plus ou moins, en fonction des rencontres… Ce jour-là, j’ai d’ailleurs eu beaucoup de chance puisqu’un banc de petits dauphins, bondissant régulièrement hors de l’eau, nous a accompagnés durant un bout de chemin !

Et lorsque l’île apparaît, dans son écrin turquoise, elle me paraît très belle. Avant de la découvrir, j’y ai fait du snorkeling. Dès les premiers coups de palmes dans ces eaux chaudes, c’est l’émerveillement. L’impression de nager dans un aquarium rempli de poissons multicolores.

Chercher de l’or à Rancho Quemado

4 –  Chercher de l’or à Rancho Quemado

La fièvre de l’or –une réalité dans toute la péninsule d’Osa, avec d’ailleurs quantité de chercheurs clandestins– m’a gagné aussi. En regardant faire Juan, qui a ça dans le sang.

Contraint et forcé, Juan a commencé à chercher de l’or lorsqu’il avait 8 ans ! Aujourd’hui, c’est-à-dire une quarantaine d’années plus tard, il est propriétaire de la finca La Minas près du village Rancho Quemado où les touristes deviennent des apprentis orpailleurs.

Sur cet ancien filon en pleine nature, on a extrait à la belle époque jusqu’à trois kilos d’or pur par jour. Dans les années 1980, il était exploité par un Français, Cizia Zykë, qui y a fait fortune une fois de plus. Il relate ses aventures dans un roman qui fut un best seller en son temps –je l’avais d’ailleurs lu– intitulé « Oro ». Ça me fait tout drôle de me retrouver sur le terrain de ses exploits.

Le rendement du filon est tombé bien bas, malheureusement pour Juan. Mais il n’a pas perdu la main pour autant. La preuve, en me montrant comment il procède, Juan a mis au jour quelques paillettes dès la première tentative ! En fait, mais ne le répétez pas, Juan arrondit ainsi ses fins de mois. Car le cacao et les légumes bio qu’il cultive par ailleurs ne suffisent pas non plus à faire vivre correctement sa famille.

5 – Marcher dans la forêt primaire à La Tarde

Une forêt primaire, la vraie forêt tropicale telle qu’on se l’imagine : c’est ce que j’ai trouvé dans le centre écotouristique de La Tarde. En fait, il s’agit d’une réserve privée de 95 hectares que la mère d’Eduardo, l’actuel gérant, a acquise pour une bouchée de pain voici une quarantaine d’années. Elle est située loin de tout, on y accède par une piste traversant les montagnes avec des paysages de toute beauté.

La rando en foret est impressionnante. Les arbres sont gigantesques. Comme l’ajo, qui sent l’ail, et mesure plusieurs dizaines de mètres de haut avec une circonférence étonnante. Ou encore le ficus étrangleur : ses racines aériennes, de plus en plus volumineuses au fil des années, enlacent leur proie et la font dépérir petit à petit. En quelques décennies.

Tous ces arbres laissent à peine passer la lumière. Au bout d’un moment, il pleut. De plus en plus fort, et pourtant la pluie met longtemps avant de nous mouiller…  L’endroit présente beaucoup de similitudes avec la forêt amazonienne.

En tout cas, ses occupants que nous présente Marcello, un naturaliste, sont intéressants. Par exemple des dizaines d’espèces de chauves-souris –il y en a 109 répertoriées au Costa Rica– dont celle à disque, la seule à dormir la tête en haut. Marcello n’est pas long à nous dénicher une araignée, de la famille des tenide. Très agressive, cette charmante bestiole s’attaque aux petits serpents et se trouve être la plus venimeuse araignée au monde. Rien que ça.

Mais il y a aussi quatre variétés de grenouilles venimeuses. Toutes petites, d’ailleurs. Elles nous seront montrées tour à tour. Puis, au détour d’un chemin, le guide détecte l’odeur d’urine d’un ocelot, qui marque ainsi son territoire. Toute fraîche. Mais nous ne le verrons pas, évidemment.

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La nuit venue, nous ferons encore une autre balade. Dans l’obscurité, c’est encore plus spectaculaire. Certains arbres paraissent vraiment fantomatiques. Nous sommes chaussés de bottes, pour prévenir les morsures de serpents. Car les reptiles pullulent ici. Mais ce soir-là, nous n’en verrons pas un seul.

6 – L’observation des oiseaux, partout dans la péninsule

Presque un dixième de la totalité des espèces d’oiseaux dans le monde est présente au Costa Rica, et la plupart dans la péninsule d’Osa. Les observer est chose aisée. Il suffit de se poster sur un terrain dégagé, à proximité d’un bosquet.

L’une des plus belles scènes auxquelles j’ai assisté se déroule sur les hauteurs de la bahia Drake, près de l’une des entrées du parc Corcovado. Cinq ou six couples d’aras –ils vont toujours par paires, sont le symbole de la fidélité– rouges se font des câlins ou au contraire se chamaillent dans un haut jacaranda en fleurs. C’est touchant. Puis ils s’envolent, dans une explosion de couleurs.

J’ai aussi pu admirer toutes sortes de toucans, de perruches ou de colibris, notamment le coquette adorable, l’un des plus colorés et qui porte bien son nom. C’est ici, dans la péninsule, que se trouvent les derniers représentants des aigles harpies féroces. Pour un amateur d’ornithologie, le voyage se justifie amplement.

7 – Du kayak dans une mangrove, dans le golfo Dulce

Expérience étonnante que cette balade dans la mangrove, en bordure du golfo Dulce, à l’ouest de la péninsule. Jamais je n’aurais cru que cela puisse être aussi beau. Dans la mangrove, tout est gris, les eaux sont limoneuses et sombres. Pourtant il s’en dégage un charme indéniable.

Au fur et à mesure que je remone la rivière Platana, de plus en plus étroite, j’y suis sensible. C’est calme et apaisant. De temps en temps se fait entendre le chant du colibri des mangroves, plutôt puissant pour un oiseau aussi petit, qui ne mesure que quelques centimètres. J’aperçois là un martin-pêcheur, là une aigrette bleue.

Il y a des crocodiles. Beaucoup même. Plutôt nocturnes dans leur mode de vie, ils ne se montrent pas. Peut-être faut-il s’en réjouir, car ils peuvent atteindre des tailles respectables : jusqu’à cinq ou six mètres. Le retour se fait en pleine mer, dans le golfe, après une petite halte sur la plage. Juste le temps de faire quelques brasses.

8 – Randonner dans le parc du Corcovado

Le Corcovado est sans doute l’un des parcs les plus connus du Costa Rica. Sa réputation de sanctuaire animalier est amplement justifiée. D’ailleurs, c’est le seul où il faut obligatoirement être accompagné par un guide.

Malgré la chaleur, la rando d’une journée que j’y ai faite n’a rien d’exceptionnel : une longue marche sous les arbres, en bordure de mer. Mais c’était pour aller de surprise en surprise. Singes hurleurs, capucins ou araignées, toucans et aras mais aussi fourmiliers et tapirs : c’est un véritable festival.

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Informations pratiques

Une nouvelle destination Air France

Air France a inauguré une ligne directe Paris/Charles de Gaulle – San José, la capitale du Costa Rica, début novembre 2016. Une initiative largement saluée et dès le 21 octobre 2017 la compagnie proposera un vol supplémentaire. Elle augmente en effet son offre de sièges de 50 % sur cette destination, passant ainsi de 2 à 3 fréquences hebdomadaires.

Les vols seront effectués en Boeing 777-300 équipé de 468 sièges, dont 14 en cabine Business, 32 en cabine Premium Economy et 422 en cabine Economy.

Horaires des vols (en heure locale) saison hiver 2017

AF 430 : départ de Paris-CDG à 13h25, arrivée à San José à 17h55 le même jour.  AF 431 : départ de San José à 20h15, arrivée à Paris-CDG à 13h30 le lendemain.

En complément de cette nouvelle offre, les clients d’Air France peuvent rejoindre San José grâce à 2 vols quotidiens opérés par Copa Airlines, en continuation de la liaison Air France Paris/CDG – Panama City.

Ainsi, les passagers profitent d’un billet unique pour l’ensemble de leur trajet, d’un choix plus vaste de vols vers le Costa Rica, d’un acheminement des bagages jusqu’à leur destination finale et peuvent cumuler des Miles sur l’ensemble des vols opérés en partage de codes.

 

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Un bon plan

Un organisme incontournable dans la péninsule, l’association « Caminos de Osa ». Elle fédère une quarantaine de petits prestataires de services, d’hôteliers tout à fait dignes de confiance. Créée en 2014, elle propose hébergement dans de petites structures privées, des activités diverses comme la promenade en kayak, à cheval, l’observation des oiseaux, du snorkeling, l’orpaillage avec un chercheur d’or…

« Caminos de Osa » se charge de construire votre séjour à la demande, avec différentes formules tout compris (notamment le transfert d’un endroit à l’autre). Le coût est de l’ordre de 100 $ US par jour et par personne.

Bonnes adresses

  • Hôtel El Rodeo (3*), à San José. Situé pas trop loin de l’aéroport, il est calme et agréable.
  • Restaurant Pirate Cove : un endroit idyllique au bord de la plage à Drake Beach.
  • Luna Lodge : Un havre de paix et de luxe perdu dans les collines, près de l’entrée La Leona du parc national Corcovado.
  • Casa Naguala, à côté de la cascade du même nom, près de Drake Beach, est un tout petit écolodge qui sert aussi d’excellents repas.
  • Casa Drake près de Drake Beach est une très agréable pension familiale située dans un bel environnement. L’accueil est chaleureux, la cuisine excellente !
  • Restaurant du petit lodge Paraiso Jaguarundi, à Rancho Quemada. Un endroit simple avec une délicieuse cuisine du terroir.
  • Centre écotouristique de La Tarde en pleine nature, une réserve privée époustouflante, dans un cadre somptueux. L’hébergement est soit très simple, soit confortable, les repas appréciables. Surtout, c’est l’endroit où il faut aller pour découvrir la forêt primaire et ses occupants.
  • Restaurant du lodge Lapa Rios : Dominant une très belle baie du golfo Ducce, un ensemble hyperluxueux où la cuisine est à la hauteur du cadre. Le lodge fait partie des 24 établissements classés « unique lodges » par le National Geographic.

Activités

  • Un guide particulier pour vous accompagner : Français et marié à une Costa Ricienne, Emmanuel Schuler est un jeune guide de tourisme, excellent connaisseur du pays. Il est particulièrement passionné par la nature, la faune et la flore. Schuler_manu[at]yahoo.fr
  • Snorkeling et visite de l’isla Caño : Aussi possibilité de plongée ou de balades à cheval.
  • Promenade accompagnée en kayak dans la mangrove du golfo Dulce

Journaliste venant de la presse régionale, maintenant je ne fais plus que ce que j'aime. C'est simple, non ?

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