34ème jour : CREVAISON
Etape : JULIACA – PUNO
Jour de vélo : 17ème jour
Départ : 7h10
Arrivée : 13h10
Temps de vélo : 3h20
Distance : 44 kilomètres
Dénivelé positif : 250 mètres
Dénivelé négatif : 238 mètres
Voila cinq minutes que j’ai pris la route, que d’un coup j’entends un drôle de bruit. Je pense de suite à mon porte bagages (au moindre bruit bizarre, j’angoisse d’avoir cassé une nouvelle pièce). Tout est en place, je continue, zut ! Mon pneu est à plat. Moi qui me ventais un peu de ne pas avoir eu de crevaison, là je suis gâté. Un big clou transperce de part en part mon pneu. Je me dis, que c’est l’affaire de dix minutes le temps de changer de chambre à air. Quel con ! Celles que j’ai de rechange ont une valve plus grosse, elles ne s’adaptent pas sur ma roue. Je sors donc tout le matos à crevaison. Il y a quatre trous, dont un très gros ! Je lutte longtemps avec l’aide d’un Péruvien à essayer de boucher les trous avec plusieurs rustines. Mais la superposition de rustines ne tient pas. Pendant ce temps un autre Péruvien est parti m’acheter une chambre à air. On essaie de mettre une énorme rustine qu’il me fournit pour couvrir l’ensemble des trous. Mais il y a toujours une fuite. Le deuxième Péruvien revient, mais malheureusement, c’est les mêmes types de valves. Il ne reste plus qu’une solution, agrandir le trou de la jante prévu pour la valve. Apres une heure trois quart de réparation, je reprends la route. Moi qui pensais arriver à Puno avant midi, c’est raté.
Je me dirige donc vers le lac Titicaca sur une route autant défoncée qu’hier, qui en plus est très étroite. Les bus et camions me rasent de très près, ça devient dangereux. Je me rapproche rapidement de la fin de l’étape, qui ne fait seulement quarante-cinq kilomètres. Sur la fin, j’ai droit à une grosse grimpette, ce à quoi je m’attendais plus ou moins. Par contre, là où je suis surpris, c’est que je passe un nouveau col à quatre mille douze mètres. Encore un qui ne figure pas sur ma carte. Même si j’ai peu de dénivelé à faire pour le passer, le fait de grimper à quatre mille mètres est toujours éprouvant. De l’autre coté, la descente m’amené jusqu’au centre de Puno, avec une belle vue sur le lac Titicaca.
Puno, petit ville sans grande architecture, tout son charme réside dans son grand marché sur l’avenue menant au très joli port. A trois mille neuf cents mètres d’altitude, elle permet de se rendre aisément sur le lac navigable le plus haut du monde, le Titicaca de huit mille quatre cents mètres carrés. Recueillant les extraordinaires îles flottantes, fabriquées en roseaux par le peuple Uros.