Ce matin, nous mettons le cap vers le Guadalquivir, le fleuve qui traverse la ville. On commence par visiter la tour de l’or. Bâties au XIIIe siècle au sein du système défensif Almohade, elle accueille aujourd’hui un petit musée naval. Visite gratuite le mardi. La tour est esthétique mais le musée n’intéressera pas tout le monde. Nous n’avons pas trop accroché.
Un peu plus loin en longeant le Guadalquivir , on rejoint les arènes de Maestranza. Très franchement, elles méritent une visite même si on n’est pas très proche de l’esprit corrida. C’est un des hauts lieux de la tauromachie en Espagne. Construit dans la deuxième moitié du 18e siècle sous la conduite de Pedro et Vincente de San Martin, la Maestranza a été restaurée au XXe siècle pour garder toute sa splendeur. La visite inclus la découverte des arènes ainsi que le musée, l’infirmerie, les écuries et la petite chapelle. Des corridas y sont régulièrement organisées. Mais pas lors de notre passage.
El Centro, le cœur de Séville
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Le centre de Séville est un quartier calme ponctué d’églises et de boutiques, notamment dans la fameuse caille Sierpes. La petite histoire raconte que c’est dans cette rue que Cervantés y a imaginé le personnage de Don Quichotte alors qu’il était incarcéré au n°52. Faites-y un tour si vous souhaitez faire du shopping et s’y vous êtes dans le coin. Sinon, allez voir ailleurs… Et il y a quelques merveilles dans le quartier. A commencer par l’hôtel de ville. Sa façade de style renaissance est remarquable. Son portail est orné d’une représentation d’Hercule, le fondateur de la ville si on en croit les sévillans. Pas très loin de lui, on peut voir une iconographie de Jules César, protecteur de la cité et fondateur des murailles de Séville.
Non loin de là, l’Eglise Salvador de style baroque constitue sans doute, le deuxième édifice religieux à visiter après la cathédrale. Construite en 1674 sur le site d’une ancienne mosquée, elle possède un intérieur ornementé à souhait. Sur la place, les sévillans envahissent les terrasses des bars à l’heure de l’apéritif.
Plus au nord, la Maison de Pilate constitue un des plus beaux symboles de la Renaissance à Séville. C’est Don Fadrique, premier marquis de Tarifa, qui acheva sa construction en 1521 de retour d’un pèlerinage à Jérusalem. Il y installa un chemin de croix entre son palais et l’église de la Cruz de Campo, ancêtre des processions de la Semaine Sainte. Il paraîtrait que la distance parcourue serait la même qui séparait la maison de Ponce Pilate du Mont Golgotha, ce qui explique l’origine du nom. Le palais est aussi le témoignage de multiples cultures : au style Renaissance s’ajoute l’art mudéjar , grec et romain.
