Dunes blondes / Palmeraie de Mayétèque
A 6h00, je suis réveillé par la sonnerie de ma montre. Je sors la tête de la capuche du duvet. Je ne vois pas à 10 mètres. On est dans le brouillard. Merde ! C’est le premier mot qui me vient à l’esprit… Il disparaît finalement en milieu de matinée pour laisser la place à un soleil radieux (enfin !).
Cette nuit, les chameliers ont eu très froid en raison de l’humidité. Contrairement à nous, ils ne sont pas équipés contre le froid et l’humidité. Un exemple du creusé entre le nord et le sud… entre l’Occident et le reste du monde…
Nous progressons dans le sable, montons les dunes pour observer le panorama qu’elles procurent. Continuation par Tatoyltit, un reg plein de vie : lézards, fourmis et insectes divers, oiseaux… A son extrémité sud nous attend l’oasis de Mayétèque.
Pique-nique au pied d’un Prosopis, bien adapté aux régions sèches, et sieste à l’ombre d’un palmier. N’est-ce pas là le dessin du bonheur ?
Pour finir le trek, petite marche de 30 minutes pour poser le bivouac entre les dunes, les palmiers et une étendues plates et désertiques. Pour la première fois depuis le début du circuit, le soleil se couche sans la présence de nuages. Il décline lentement à l’horizon et créé des ombres sur les flancs des dunes. Elles virent à l’orange. Le spectacle est saisissant de beauté. Assis sur une crête, je regarde le vent ondulé sur les dunes, emportant avec lui de fines particules de sable qu’il dépose plus loin. Tout est en mouvement. D’ici quelques jours, quelques semaines ou quelques mois, la dune aura changé de place. D’ici quelques jours, j’aurai moi aussi bougé. Je serai à nouveau de retour en France… Mais l’heure n’est pas encore arrivé !
Les 4×4 nous rejoignent. Autour du feu, Moulaysir, propriétaire des chameaux, nous pose quelques devinettes nomades. Hussein nous prépare notre dernière kessera, cette galette du désert que nous prendrons plaisir à déguster demain matin au petit-déjeuner.
Les yeux se perdent dans le ciel. Ce soir c’est pleine lune. Il est temps de se coucher. J’installe mon bivouac à l’abri d’un palmier et scrute le désert éclairé par la lune. La magie continue…