16ème jour : COUP DE BLUES
Etape : CURAHUASI – LIMATAMBO
Jour de vélo : 11ème jour
Départ : 7h55
Arrivée : 13h25
Temps de vélo : 4h00
Distance : 47 kilomètres
Dénivelé positif : 925 mètres
Dénivelé négatif : 985 mètres
Je continue la longue descente d’hier après midi sur environ vingt kilomètre, avec quelques montées. Je suis maintenant au fond de la vallée, où il n’y a que la route et la rivière Vilcabamba. Dans ce creux à deux mille mètres, le soleil cogne fort. Je suis la rivière sur une montée douce, mais étant toujours sans énergie, j’avance très lentement. M’arrêtant à chaque coin d’ombre que je trouve. Les pauses sont courtes, car je suis vite encerclé de petits moucherons jaunes, ils viennent me piquer sans que je ne sente quoique ce soit (par contre, ça me démangera fortement deux jours plus tard). J’ai une douleur dans le genou droit depuis quelques temps. Aujourd’hui je me rends compte qu’il est un peu gonflé. J’arrive péniblement vers treize heures trente au village suivant, Limatambo, où je stoppe. Dans un ferme équipée de quelques chambres d’hôte. Après un restaurant pour me ressourcer, je vais visiter le centre de cérémonies Inca de Tarahuasi, très beau.
Puis arrive un coup de blues, même si l’arrivée à Cusco m’enchante et me changera les idées., je commence a en avoir plus que marre de pédaler dans les montagnes, surtout qu’un autre col à quatre mille mètres m’attend juste avant l’arrivée à Puno. J’en ai marre d’être épuisé, de ne plus réussir à avancer, marre d’être seul. C’est aussi dur physiquement que moralement. Moi qui connaît la solitude et sais l’apprécier, là je la hais. Et pour finir la France me manque. J’ai l’impression que cela fait des semaines que je suis sur la route.
Je suis là à regarder mes cartes en me disant que je n’y arriverai pas en continuant comme ça, qu’il faut que je trouve une solution. Surtout que la Bolivie est encore plus désertique qu’ici.