9 août
Nous avons encore déambulé dans Nashik en nous perdant un peu.
Ce que cette ville enseigne, c’est l’informe. Même Bertrand, qui est géographe de profession, ne s’y retrouvait pas. On ne sait jamais où on est parce qu’il n’y a pas de véritable repère, pas de « centre ville ». Cela donne l’impression de n’avoir jamais atterri, parce que s’assimiler un lieu c’est entrer dans la société des hommes. Nous avons vu des gens et des temples, et des « modèles » de telle ou telle activité, ce qui est assez ridicule.
Tout se passe comme si ces enchevêtrements structurels où chacun sait classer l’autre – âge, métier, caste, langue, classe sociale, éducation, tendance politique, ethnie – tous ces filets noués serrés pour rendre la liberté impossible, cette sophistication dans l’emprisonnement des êtres pour obtenir leur servitude volontaire, se traduisaient physiquement par un chaos architectural, une ville sans âme en tant que ville, alors qu’elle regorge de temples, de statues, de guirlandes de fleurs jaunes où bourdonnent les guêpes, d’encens, de bains sacrés et d’eau purifiante. Parfaite image du délire. Que Ganesh me pardonne !
10 août
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J’ai pu enfin me reposer les yeux (un peu) devant la copie du Taj Mahal appelé « Bibika Maquara » construit en 1679 par le roi Auraugzeb, et qui m’a rappelé de façon lointaine les splendeurs de l’Andalousie, tant le style architectural de l’Islam classique, dans sa diversité, repose sur les mêmes principes.
Ensuite j’ai visité le fort de Dauladabad sous la pluie.
Des enfants indiens se sont fait photographier avec moi en me disant « can we call you Gran Ma ». Où est la sagesse de Mère-grand en moi, la sagesse des peuples, tout ce qui est attribué aux anciens dans ce pays ?
Le « conflit de valeurs » n’a rien à voir avec les différences culturelles. Des Indiens éduqués peuvent continuer à célébrer leurs fêtes, manger végétarien, s’habiller en saris, en turbans, en voile intégral etc., le véritable conflit est social. Qu’elle soit en Orient ou en Occident la bourgeoisie conformiste, ambitieuse et cupide est la même, insupportable, et dans tous les cas, le fascisme n’est pas loin ; qu’il s’appuie sur l’hindouisme ou sur une secte protestante ou sur l’islam ne change rien à l’affaire. La religion est un outil pour maintenir l’ordre, depuis toujours et dans le monde moderne il n’est même pas nécessaire de croire en dieu. Pourtant si une majorité de gens considéraient qu’on ne peut rien changer à rien, le pays s’écroulerait.
Que ce soit à Mumbai ou à Nashik, j’ai eu l’impression de villes sorties d’un cataclysme, peuplées de gens qui prétendent qu’il ne s’est rien passé.
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