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La Jordanie, de la nature à l’archéologie

Les 200 ans de la découverte de Petra

Havre de paix dans une région en perpétuelle effervescence, la Jordanie est l’un des berceaux de l’humanité et de la chrétienté. Elle recèle des richesses naturelles insoupçonnées et fourmille de sites archéologiques grandioses. A commencer par celui de Petra, tout à fait exceptionnel. Voici deux siècles exactement, un voyageur suisse découvrait l’antique cité de grès rose.

Du grand temple à l'humble mausolée, Pétra comporte des centaines de monuments.

« Ce lieu est très intéressant pour ses antiquités et ses vestiges de cité antique. » Dans une lettre écrite le 22 août 1812, Johann Ludwig Burckhardt annonçait ainsi la découverte de Pétra. Sans se montrer autrement exalté. Le jeune Suisse était pourtant le premier Occidental –et il le savait- à poser les yeux sur cette merveille depuis six ou sept cents ans. Il est vrai que les mots sont faibles pour la décrire. Un vaste cirque montagneux, cerné par de hautes falaises dont toutes les parois sont finement ciselées et ouvragées. Au fil des siècles, la main de l’homme les a transformées en gigantesques façades de mausolées, de temples creusés dans la roche. Presque des trompe-l’œil en regard de la taille des salles qu’elles abritent, souvent de dimensions modestes.

Monastères et lieux de sacrifice

Chaque jour, des touristes en rangs serrés empruntent le Siq, le long et spectaculaire défilé rocheux qui mène à la cité antique. Et tous ont le même choc en apercevant Al Khazneh, le trésor, celui-là même où Indiana Jones cherchait le Saint Graal dans sa « Dernière croisade ». C’est le premier, et sans doute le plus beau, des édifices. Malgré le flot de visiteurs, les Bédouins qui proposent des tours à dos d’âne ou de mulet, l’émotion est intacte devant chacun d’eux. Il y en a des dizaines, peut-être des centaines dans cette vaste cuvette aux dimensions impressionnantes : plus de 20 km² pour la seule partie inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Une journée entière ne suffit pas à l’explorer, à en découvrir les vallées perdues, les monastères ou lieux de sacrifice perchés sur les sommets. Et Petra n’a pas encore livré tous ses secrets. Commencées en 1929, les fouilles n’ont quasiment jamais cessé depuis. Chaque nouvelle campagne met au jour d’autres mosaïques, encore des cryptes.

On peut rejoindre le défilé de Petra à pied mais aussi à cheval, à dos d'âne ou de mule

Longtemps, les archéologues ont cru avoir affaire à une grande nécropole. Mais Pétra était bel et bien une ville, érigée par les Nabatéens, une peuplade enrichie par le commerce des épices, de la myrrhe et de l’encens. Au temps de sa splendeur, du premier siècle avant jusqu’à la fin du premier siècle après J.-C, quelque 30 000 personnes y demeuraient. Puis elle deviendra une cité romaine, et même la capitale de la Palestine.

Les Bédouins la cachaient jalousement

Avant les tremblements de terre cataclysmiques qui l’anéantiront et la feront peu à peu tomber dans l’oubli. Jusqu’à ce qu’un Suisse, converti à l’islam et se faisant appeler cheikh Ibrahim ibn Abdullah, la redécouvrira. Burckhardt, décidément meilleur explorateur qu’épistolier –il révèlera aussi Abou Simbel en Egypte– avait usé d’un subterfuge auprès des Bédouins qui la cachaient jalousement.

Les ruines remarquablement conservées de l'ancienne cité romaine de Jérash, au nord de la capitale Amann.

Si Pétra est le site emblématique de la Jordanie, qui justifierait le voyage à lui seul, il est loin d’être le seul. En fait, il y en tant et plus que le seul tracas est de parvenir à en voir les principaux dans le temps imparti. Ainsi il ne faut pas manquer Jerash, dans le nord du pays. Car les ruines de cette ancienne ville romaine sont elles aussi spectaculaires. Annoncées par un superbe arc de triomphe dédié à l’empereur Adrien, elles s’étalent également sur un large site. De part et d’autre d’une longue voie pavée de larges pierres, Jerash offre temples, églises, cathédrale, théâtres, hippodrome… dans un remarquable état de conservation.

 

L'art de la mosaïque a traversé les âges. Dans les ateliers, des copies de pièces byzantines ou des réalisations très contemporaines.

De l’autre côté de la capitale Amann, quasiment au bout des pistes de l’aéroport, la petite ville de Madaba. Dans une église qui aujourd’hui ne paie guère de mine s’admire l’une des plus belles mosaïques du pays. Réalisée au VIe siècle, elle représente la Palestine et ses lieux saints. Elle n’a plus que le tiers de sa dimension originelle mais est d’une grande richesse, à la fois artistique et historique.

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Expérience inoubliable

L’escale suivante mène à la mer Morte, le lieu le plus bas de la Terre à 600 mètres sous le niveau de la mer. C’est une expérience inoubliable que de s’immerger dans cette eau tellement salée qu’elle en paraît huileuse, avec une telle portance qu’il est impossible d’y nager. Les beaux hôtels qui la bordent sont des lieux de détente appréciés, mais aussi de soins pour les maladies de peau.

L'eau de la mer Morte est incroyablement salée. Les hôtels proposent toute une gamme de soins et de cures.

Non loin de là se trouve la réserve naturelle de Dana, tout à fait étonnante. Planant dans le ciel, des aigles surplombent des canyons rocheux de toute beauté. Puis direction le sud, vers le désert du Wadi Rum pour faire une randonnée à pied, en 4×4 ou à dos de chameau avec les Bédouins, dans les pas de Lawrence d’Arabie. Et enfin un repos bien mérité à Aqaba, au bord de la mer Rouge.

Pour prolonger votre découverte de la Jordanie, vous pouvez aller lire le récit de Christel du Blog Jet-Lag-Trips de son road-trip de 10 jours en Jordanie.

Le désert du Wadi Rum, dans les pas de Lawrence d'Arabie

Informations pratiques

Office de tourisme : www.visitjordan.com

Visa obligatoire délivré à l’arrivée : 20 dinars jordaniens (environ 22 euros). Aucune vaccination n’est exigée.

Climat : les meilleures saisons pour visiter sont le printemps et l’automne. Aqaba et la vallée du Jourdain sont très agréables en hiver.

Des adresses : les hôtels Mövenpick à la mer Morte et à Pétra, particulièrement bien situés.

Un guide : Lonely Planet, 21 €.

Journaliste venant de la presse régionale, maintenant je ne fais plus que ce que j'aime. C'est simple, non ?

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