Pour notre première randonnée à l’île Maurice, on a décidé de la faire avec Yann de Maroussem avec qui je suis en contact depuis plusieurs années par internet. C’est un des guides pionniers de Maurice et aussi un grand amateur de trail.
Au sommet du Piton de la Rivière Noire
Le rendez-vous a été donné sur la route du parc national des Gorges de la Rivière Noire avec l’intention de gravir le Piton de la Rivière Noire, le plus haut sommet de l’île Maurice avec ses 828 mètres, et de finir la boucle par Plaine Champagne. Une randonnée de plus de 7h00 et 1000 mètres de dénivelé.
Nous avons presque 30 minutes de retard. Après un bonjour rapide, on se met en route par un sentier non balisé que Yann a ouvert en 2010. Nous remontons une sente sur un bon rythme avant d’arriver à un passage un peu technique et raide. Pas très difficile en soi mais il faut être vigilant en marchant et poser les mains de temps en temps. Une première main-courante permet de passer un passage un peu raide.
Johanne n’arrive pas à suivre le rythme. D’un commun accord, on décide de faire le sommet à notre rythme puis de redescendre par le même chemin. Je tiens à préciser que nous n’étions pas client de Yann mais des invités. Voilà pourquoi, il a pu nous laisser poursuivre sans lui.
La première partie de la montée se fait essentiellement au milieu d’arbres indigènes (bois d’ébène, bois mapou, bois de clou, bois de poudre, bois puant (vous devinez pourquoi ?), bois de natte, bois blanc…) et les panoramas sont assez peu nombreux ; puis soudain, le paysage s’ouvre. A l’ouest, vue sur le lagon et la Tourelle de Tamarin, à l’est la plaine Champagne et la Tour de la Radio (744 m) se détache de l’horizon.
Le chemin devient de plus en plus boueux. A la montée, il faut s’aider des branches pour se hisser. A la descente, on les utilise aussi mais pour rester debout. C’est une vraie patinoire de boue et ça ne fait que commencer.
Au sommet du Piton de la Rivière Noire (828 m), le panorama à 360° est splendide. On y croise des trailers mauriciens avec qui ont discutent 2 minutes. Ils nous indiquent que nous pouvons redescendre sur Chamarel plutôt que de faire un aller-retour. On suit leur conseil. En poursuivant, nous obliquons sur le chemin à droite comme on nous l’a indiqué. C’est raide, très raide par endroit et c’est encore plus boueux que la montée au Piton de la Rivière Noire mais on s’éclate bien dans cette jungle mauricienne. Quelques marques nous indiquent que le Cross Grand Piton de l’île Maurice est passé par ici. Ben, ils ont dû se marrer les gars. Pas franchement facile. C’est raide et c’est technique.
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On fini par arrivée sur une route. On est à Chamarel. On appel notre taxi et on file voir les Terres des Sept Couleurs à quelques kilomètres de là . Sur la route, on mange à la Marmite de Chamarel, un restaurant qui allie les saveurs créoles et indiennes (tel 734 42 28).
Les Terres des Sept Couleurs
Le site des Terres des Sept Couleurs est l’un des plus visités de l’île Maurice. Passée une barrière où on s’acquitte du ticket (150 rs de mémoire), on entre dans une propriété privée par une petite route goudronnée.
Premier arrêt à une cascade. Alimentée par les rivières Saint-Denis et Viande salée, elle mesure environ 100 mètres de haut et met en lumière l’activité volcanique qui a sévit en ces lieux. Le débit de l’eau est paraît-il bien plus important entre décembre et avril pendant les grosses pluies d’été et la période de l’activité cyclonique.
On reprend la voiture pour aller aux Terres des Sept Couleurs à proprement parlé. Le site est une clairière parsemée de petites buttes de terre dont la variation des couleurs va de l’ocre au violet. Sept couleurs au total qui finissent toujours par se séparer même si on les mélange. Ce phénomène naturel est le produit profondément décomposé et modelé par le ravinement de basaltes. Le climat chaud et humide a favorisé la décomposition du basalte à l’argile. L’hydrolyse (attaque chimique des minéraux par l’eau) étant totale, les éléments solubles tels que l’acide silicique et les cations sont lessivés ; il reste sur place une forte concentration de fer et d’aluminium qui constituent un sol ferralitique. Les sesquioxydes de fer (Fe²O³) ont une couleur anthracite et rouge alors que les sesquioxydes d’aluminium (AL²O³) ont des couleurs variant du bleu violacé au vert.
La visite est sympathique quoiqu’un peu courte puisque le site n’est vraiment pas très grand.